L’ego est l’expression de la force de notre individualité. Il est le siège de notre énergie psychique. Nous sommes donc condamnés à devoir composer avec nous-même…
L’ego est plutôt mal vu socialement. Les forts inculquent aux faibles la soumission et souvent les faibles ont tendance pour sauvegarder leur ego à promouvoir des formes de philosophie autour de l’abandon de soi et de la force intérieure que représente ce sacrifice.
L’ego, la propension à penser à soi, à vouloir Être, est inévitable si l’on ne veut pas sombrer dans le manque de vitalité et la dépression. Alors l’enjeu n’est pas de s’opposer à notre désir d’Être mais de nous aider à nous construire au mieux.
L’ego cherche à Être plus qu’à soumettre.
Et s’il est vrai que la spiritualité est une voie importante pour se délivrer de la partie nocive de notre ego, les pensées et philosophies trop radicales et hostiles à l’individualité peuvent faire germer du dégoût de soi et/ou du monde et réduire notre vitalité. Et c’est ce dégoût de soi qui ajoute de l’amertume dans notre rapport aux autres. La critique de l’égoïsme est le symptôme du ressentiment et l’évangélisme de l’altruisme son pendant.
La volonté de nuire est le symptôme d’un ego mal-traité. Un bon ego ne maltraite pas, il se respecte lui-même comme il respecte l’autre. L’esprit de nuisance est l’enfant de la violence et non de l’individualité.
La transformation de son ego vers un « meilleur nous-même » doit se distancier de la pensée dualiste du bien et du mal et se rapprocher de la pensée dialectique du moi, de la société et du sens.
Il n’y a aucun mal à être ce que l’on est, ce qui est dommageable c’est de ne pas chercher à développer ce moi qui est si bien en présence des autres.
N’y-a-t-il pas qq chose en nous qui souhaite être libre, solidairement et en même temps un ego qui cherche à prendre le pouvoir pour tout ramener à lui ?
Le grand oeuvre de la vie pourrait être de réconcilier les deux ?
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