Autonomie affective et personnelle

La société et notre entourage nous poussent à porter un masque social pour satisfaire les valeurs de ceux qui nous nourrissent et nous dominent.

Accroître son autonomie affective, c’est se donner la possibilité d’oeuvrer pour Soi parmi les autres plutôt que d’oeuvrer pour les autres au détriment de Soi.

Aller vers l’authenticité, c’est être capable d’ôter les masques qui ne nous correspondent plus et de devenir pleinement ce que nous sommes.

A quoi ressemble mon masque ?

On nous apprend dès l’enfance à nous comporter de telle ou telle manière selon la volonté de ceux qui ont du pouvoir sur nous (une fille ça agit comme ça, un garçon ainsi, chez nous y a pas de… ou il faut…).

Tout être humain à besoin d’être aimé et apprécié.

Si aucun amour ou aucune reconnaissance sont octroyés à un enfant, il préférera mal-faire pour obtenir la reconnaissance de son existence par autrui (même si la conséquence en est douloureuse) que de disparaître socialement (ce qui est mortel).

Bref, d’un côté nous ne pouvons pas trop mordre la main qui nous nourrit et de l’autre côté nous avons besoin d’amour. Cela participe de la construction de nos masques (car nous en avons plusieurs) pour adapter nos comportements à nos interlocuteurs en fonction de leurs importances vis à vis de notre existence.

Nos masques ressemblent aux comportements de ceux qui ont eu une autorité sur nous-même.

Qu’est ce qui se trouve derrière nos masques ?

Derrière nos masques, se trouve un être avec sa sensibilité propre avec :

  • les objets de ses besoins qui correspond à sa nature profonde et véritable.
  • les lacunes qu’il n’a pas encore appris à surmonter (parce que l’on ne lui a pas encore enseigné comment faire) – les masques nous protègent de nos infériorités.

Les masques sont les œuvres de la persécution, l’authenticité est le désir d’une vie qui se vit sans rajouter de contraintes aux contraintes et d’épouser ce qui est bon à vivre. La persécution, c’est lorsque nous demandons à un être d’aller contre sa nature pour satisfaire des valeurs culturelles à tendance violente (sois fort sinon…, fais parfait sinon…, dépêche toi sinon… et j’en passe…).

Si nous reproduisons les mécanismes de persécutions, c’est qu’il y a un mécanisme psychique à l’oeuvre qui s’appelle : l’appropriation. Nous intériorisons les valeurs culturelles qui nous sont enseignées par une somme de gestes et d’injonctions tout du long de notre éducation par nos figures d’autorités. Valeurs qui font parties de nous et que nous dispensons à ceux qui dépendent de notre autorité.

Ce qui est pervers, là dedans, c’est que nous avons une tendance instinctive à reproduire la violence que nous et nos ancêtres avons reçue sans avoir conscience que ce que nous faisons est objet de souffrance pour les Enfants que nous éduquons, ayant nous même oublier l’Enfant qui vibre à l’intérieur de nous.

Quelle est la matière et l’origine de nos masques ?

Ce qui est fou dans tout ça, c’est que lorsque l’on interroge notre raison sur nos comportements, nous en venons rapidement à penser que ceux-ci sont souvent excessifs…

mais d’où viennent nos excès ?

De la différence entre notre nature véritable et l’épaisseur des masques sculptés dans la peine et l’effort.

Mais qui à intérêt à nous faire porter ces masques ?

Ceux qui profitent de nos comportements, en général ceux qui nous dominent et nous exploitent du parent qui veut du calme sans contrepartie au décideur qui veut du profit sans sympathie.

Bas les masques

Le poids des masques est parfois trop lourd ou trop triste à porter. Alors qu’est-ce qui nous oblige à les conserver ?

Et bien, c’est que souvent, derrière le masque, la personnalité n’est pas suffisamment solide pour s’assumer et se tolérer devant le regard des autres. Et que bien souvent un masque, ça cache des défauts, ça cache des lacunes, ça cache de la honte…

Aller vers l’authenticité passe par :

  • le dépassement de nos peurs sociales (hontes & culpabilité)
  • la construction d’une personnalité qui admet l’ensemble de nos vrais besoins
  • le développement de la capacité à s’estimer non plus dans le regard des autres mais à travers la conscience et l’amour que nous portons sur nous-même.
  • le développement de la capacité à subvenir à ses propres besoins sans avoir à se soumettre à des autorités néfastes pour notre estime personnelle
  • Devenir le maitre à bord : se réapproprier son autorité personnelle sans jeux psychologiques (autonomie affective)

 

5 commentaires sur “Autonomie affective et personnelle

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  1. Je suis souvent d’accord avec ce que vous écrivez, cette fois-ci, je réagis. N’y a-t-il pas deux masques, le masque monochrome qui dissimule, et le masque décoré qui ose montrer ? Je crois vraiment que certains masques sont précieux, aussi précieux que le nez rouge du clown, ils signalent que les émotions, les sentiments sont là, sont exposés, sont montrés. Il ne s’agit pas de sentiments factices, pour bien jouer un sentiment, il faut sincèrement l’éprouver, faire appel à son clown va permettre de l’exposer.

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    1. Bonjour,

      Merci à vous pour ce commentaire.
      Oui comme je le dis dans cet article il n’y a pas en fait qu’un seul masque, mais de nombreux (en fonction de nos besoins sousjacents). Aller vers l’authenticité passe par la connexion profonde avec nos émotions. Et tout l’art de la personnalité est d’arriver à les exprimer au mieux. Les masques font partie de nos vies et il est important de savoir jouer avec (cela n’apparait pas en effet dans cet article). Ce que je cherchais à explorer dans ce billet, c’était surtout la prise de contact avec « l’en-dessous » de nos masques.
      Peut-être exercez-vous une activité de Clown dans la vie et cela est en effet une voie ludique et merveilleuse pour nous aider à reprendre contact avec ce qu’il y a de porfondément bon dans la nature humaine (la sensibilité).

      Excellente journée à vous

      Aimé par 1 personne

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