« Vivants de tous milieux, de toutes sortes, unissons-nous. »
« Nous voulons la paix, la liberté et la santé et nous les conquerront. »
Fondé par la Ligue des Vivants
1. Le spectre qui hante le monde : la domination destructrice.
Un nouveau spectre hante le monde moderne : la désintégration progressive du vivant.
Humains, animaux, végétaux, sols, forêts, eaux, océans et ciels, tous abîmés par une force commune : la concentration abusive de pouvoir. Cette concentration destructrice peut découler de la volonté d’une caste, d’un groupe, d’une nation ou d’un système économique de s’ériger au détriment des autres, pour poursuivre leur soif de pouvoir à court terme, égocentrique, nationaliste, anthropocentrique. La destruction de la vie par la vie humaine est le fruit de l’ignorance, de la négligence et de l’absence de systèmes politiques autocorrectifs efficaces.
La concentration de pouvoir abusive aboutit à ce résultat : désintégrations sociales, désintégrations psychologiques, désintégrations écologiques, souffrances psychiques et biologiques.
2. Nous sommes la Ligue des Vivants.
Forces associatives et créatrices vers une société du commun ; usagers des services publics et écologiques ; exclus du monde du travail et précarisés ; victimes de catastrophes écologiques ou climatiques ; abimés et vulnérabilisés ; unissons-nous !
Nous sommes unis par notre vulnérabilité et notre puissance de transformation. Ensemble, nous portons une vision : celle d’une biodémocratie réelle, où chaque être vivant est respecté et défendu contre les abus de pouvoir de toutes sortes.
Nous ne sommes pas là pour prendre le pouvoir mais pour redistribuer la puissance de manière juste et équitable en créant partout les situations politiques qui permettent l’avènement des meilleures règles collectives pour l’avènement et le renforcement des conditions de la vie bonne et durable sur terre.
Nous ne sommes pas des utopistes.
Nous sommes les organisateurs-artisans du réel, les bâtisseurs d’un monde à guérir.
3. Nous voulons l’institutionnalisation d’un pouvoir bienfaiteur au service du vivant, correcteur d’injustices et d’abus.
Nous voulons ériger l’organisation collective des lésés humains et non humains comme puissance politique effective, autocorrectrice des mécanismes générateurs de souffrances humaines et non humaines.
Nous voulons que chaque communauté de vivants lésés soit professionnellement organisée entre pairs pour les humains, et en solidarité pour les non-humains. Nous voulons que les lésés soient la force sociale et politique de transformation pour faire advenir un monde biodémocratique, avec des syndicats de vivants comme structure fondamentale d’un citoyome universel.
Nous voulons la biodémocratie mondiale rectificatrice, créatrice et libératrice, fondée sur l’autocorrectivité politique humaine. Elle deviendra de plus en plus capable d’agir efficacement et globalement sur toutes les souffrances individuelles et les injustices sociales et écologiques, en défendant et protégeant les victimes, en prévenant la réapparition de la persécution ou de la destruction et en développement des communs digne de ce que l’humanité peut faire de mieux pour le bien de toutes et tous et la beauté du monde.
4. L’organisation autocorrective
Nous sommes humanité, nous sommes biologie, nous sommes matière, nous sommes monde. Pour faire de ce « nous », ce qu’il est, un tout, intègre et intégré, intégrant et demeurant, les lésés humains s’organisent et promulguent de nouvelles règles.
Ils s’organisent en syndicats citoyens défenseurs des droits humains, appuyés et soutenus par des professionnels de la transformation sociétale formés à l’école de l’organisation de la résistance biodémocratique.
Les autres espèces sont représentées et défendues par des groupes humains formés de la même manière, entourés d’activistes rectificateurs des injustices écologiques, animales et végétales.
Toutes ces organisations se confrontent à la réaction biodémocratique, non pas comme une force à abattre, mais comme une part d’humanité qui s’est perdue et que l’on doit comprendre pour mieux la guérir et mieux nous protéger.
Les moyens font partie de la fin et la fin fait partie des moyens, nous ne détruirons la vie que si la réaction, dans sa folie destructrice, le nécessite.
Et nous userons de toute l’étendue de la puissance de la guerre hybride pour la vie, à travers l’action directe, les négociations stratégiques, le lobbying législatif, l’action civile, l’activisme social et environnemental, et la puissance civilisationnelle et militaire sur les concentrateurs de pouvoir abusifs, si cela le requiert, dans le but de guérir et de transformer.
5. Le Nous vivant, contre les destructeurs
Le clivage est tel :
- Nous : l’ensemble des êtres vivants voulant lutter pour leur dignité et leur possibilité d’existence dans un monde bon à vivre
- Eux : les destructeurs, celles et ceux qui via leur pouvoir, génère encore de la souffrance et de la destruction
Les destructeurs peuvent être riches ou pauvres, gouvernants ou gouvernés.
Ce qui les unit, c’est leur désunion génératrice d’ignorance ou d’indifférence à la souffrance et la pollution qu’ils provoquent. Nous ne voulons pas les détruire, nous voulons apporter le soin et la guérison que toute personne mérite. Notre ennemi commun : le manque d’unicité et la négligence.
6. Notre méthode : L’organisation civile pour la transformation
Nous rejetons le système de gouvernance où les élites abusives, servant les intérêts des puissances économiques et militaires, contrôlent les leviers de l’économie, de l’écologie, de la politique et de la justice.
Nous proposons une méthode organisationnelle : l’action directe et indirecte, structurée et menée par des syndicats de vivants, professionnalisant et institutionnalisant.
Chaque syndicat est composé de membres engagés, formés et parfois rémunérés pour leur travail de transformation et de défense des droits des vivants lésés, qu’il s’agisse de communautés humaines ou d’autres formes de vie.
Ces syndicats, appuyés par des organisateurs professionnels, utilisent toute l’étendue de l’action directe et indirecte, allant des moyens les plus bienveillants aux stratégies les plus correctrices, toujours dans le respect de la vie et du soin.
Les organisateurs sont formés au sein d’une école financée par des cotisations volontaires issues des communautés qu’ils représentent et de leurs soutiens. Ces cotisations sont gérées de manière transparente et démocratique.
Obtenir des victoires locales, souvent petites, pour mener ensuite à des changements plus grands dans les lois, les pratiques sociales et les structures économiques et institutionnelles, voilà le processus. Ces victoires, accumulées, nourrissent une révolution de la guérison mondiale, à la fois vitale et écologique.
7. Le modèle de gouvernance : une gouvernance des lésés en guérison
Les syndicats citoyens s’organisent autour des typologies d’injustices vécues, où chaque type de combat, qu’il soit humain ou non-humain, sera représenté par des conseils intercommunautaires, facilitant partout, face aux puissances destructrices, la négociation et l’organisation de guerres hybrides efficaces.
Les partis politiques existants ou en devenir ne seront pas les maîtres d’œuvre. Ils seront l’accompagnement des syndicats citoyens vivants, soutenant l’action des lésés, mais n’en étant jamais les dirigeants. Les communautés humaines créent leur pouvoir et le conserve pour autocorriger toutes formes d’abus liés à l’ignorance ou à la surconcentration de pouvoir. L’organisation nécessaire de la représentation ne doit pas se faire au détriment de l’organisation civile autocorrectrice.
8. La paix anthropologique et écologique : un projet mondial
Nous voulons la paix, la liberté et la santé et nous les conquerront.
Nous luttons pour une paix anthropologique, où les humains guérissent de leur peur de l’autre,
et pour une paix écologique, où l’espèce humaine se reconnaît enfin comme espèce au sein du vivant, et non au-dessus de celui-ci.
Notre vision n’est pas le retour à la nature brute.
C’est l’hommage réinventé à l’humanité intelligente,
par la culture désaliénée et la civilisation de l’encouragement et de l’entraide,
par la nature décloisonnée et la biologie soignée,
et par la politique de la défense, du soin et de la réparation du vivant, où qu’il soit.
« Vivants de tous milieux, de toutes sortes, unissons-nous.
Nous n’avons rien à perdre que nos blessures.
Et un monde à réenchanter. »
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