Comment guérir de mes maltraitements afin que le maximum de bonheur en jaillisse pour moi et les autres ?

Je me maltraite et c’est un problème.

Je me suis approprié des formes de mauvais agissements vis à vis de moi, c’est à dire vis à vis de mon corps.

Ces mauvais traitements, ce sont tous les agissements qui concourent à me faire ressentir de la souffrance ou qui m’éloignent de mon optimum vital. L’optimum vital, c’est le maximum de santé et de vitalité pour le corps et l’esprit.

Dans ce processus de souffrance, il y a, d’une part, le problème de la perméabilité de mon esprit aux attaques psychologiques des autres et d’autre part une forme de cognitivité qui entretient un terrain propice au maltraitement intérieur qui induit des souffrances physiques et mentales : tensions, agitations, anxiété, pensées compulsives…

Première question : dans quelle mesure puis-je devenir imperméable aux attaques psychologiques des autres ?

Deuxième question : dans quelle mesure puis-je faire de mon corps un pur objet de bientraitement ?

Troisième question : dans quelle mesure puis-je faire de mon esprit un pur sujet de bientraitement ?

La perméabilité de mon esprit-corps à ce que font et disent les autres peut engendrer des formes de contaminations psychologiques. Quand je parle de contaminations, je parle du phénomène qui se produit quand le comportement d’une autre personne vient me faire souffrir intérieurement. Et qui dit contamination dit flux entrant qui vient perturber une organisation, la rendant moins harmonieuse.

Cette organisation ici, c’est mon système psychique.

Alors, si cela fonctionne biologiquement comme psychiquement, quel serait le canal psychologique qui ferait rentrer du contenu perturbant dans mes pensées et mes émotions comme le font les virus pour mes cellules au travers de mes voies respiratoires et sexuelles ?

Ce canal semble être l’attention. L’attention qui est le fruit de ma concentration-conscience.

Alors, une manière de ne pas se contaminer psychologiquement depuis les comportements des autres pourrait être de ne leur accorder aucune attention.

Mais étant un être social, je me dois d’être réceptif aux autres. Ne faisant pas obstacle à la nature, je peux alors m’épanouir. Comme le corps à besoin de respirer pour vivre, la psyché a besoin d’être attentive à l’autre pour sociabiliser. La nature veut de l’individualité (des corps), elle veut aussi des clans, des familles, des sociétés et des cultures. Lorsque le corps-esprit se cultive et se construit harmonieusement auprès des autres et qu’il participe de l’avènement de la société bonne et harmonieuse, le corps me semble alors pouvoir jouir de toute l’étendue de sa nature.

Alors, comment jouir de toute sa nature corporelle et sociale sans tomber malade du virus de l’humanité : le maltraitement dont l’agitation excessive et la violence sont les premiers symptômes ?

Première hypothèse : En développant un bon système immunitaire pour ma psyché en donnant une priorité au bien-être et au bien-vivre. Il s’agirait ici de cultiver une hygiène de vie et de pensées qui participerait du meilleur dosage hormonal fluctuant dans mon corps (bonne alimentation, bon sport, bon sommeil, bonnes activités harmonisantes dont méditation et jouissances esthétiques pour tous mes sens).

Deuxième hypothèse : En ne laissant pas ouverte mon attention à tous les maux. Il s’agirait ici, quand le comportement de quelqu’un d’autre commencerait à perturber mes émotions, de stopper de mettre de l’attention dessus et de la réorienter vers le besoin de soin et d’amour nécessaire à la réharmonisation de mon intériorité.

Troisième hypothèse : Les comportements des autres sont neutres en eux-mêmes, c’est mon interprétation de ces comportements qui pourrait générer en moi une pulsion difficilement répressible à devoir m’inquiéter ou punir. Ce devoir m’inquiéter ou punir intériorisé serait à l’origine de nombreux troubles psychiques. Arriver à désactiver mon anxiété et ma tyrannie interne me permettrait de rester réceptif aux comportements des autres sans devoir être possiblement contaminé physiquement-mentalement par des tensions éprouvantes.

Le mal de ce monde proviendrait ici de l’esprit d’inquiétude et de punition (de manque de quiétude et d’amour) dont le médicament serait le respect et le soin de soi. Respect qui ne s’oppose pas, bien au contraire, à poser des limites à soi et à l’autre. A chaque fois qu’une tension anxieuse ou punitive me traverserait, je m’arrêterais de penser puis me répéterais : « j’ai le droit de prendre soin de moi et d’être en sécurité, j’ai le droit de m’aimer et de ne pas m’impliquer, je décide de prendre soin, je décide d’aimer et de respecter les besoins de sécurité ». J’apprendrais à me caresser le corps et le cerveau avec ma conscience pour aller au bout du bientraitement. Je pourrais alors, si cela me semble nécessaire à la poursuite du bonheur, poser de plus en plus sereinement mes besoins comme des limites-conditions à ma relation avec l’autre.

Alors reprenons nos 3 questions et tentons d’y répondre :

Dans quelle mesure puis-je devenir imperméable aux attaques psychologiques des autres ?

Si je me guéri de ma tolérance au maltraitement et à mon esprit de punition : le comportement des autres pourra alors être de plus en plus traité avec raison. Ensuite, s’il est bon d’aller dans l’émotionnel, car il y a de la stimulation et de l’harmonie à aller chercher là-dedans, je peux alors décider d’essayer de me connecter plus ou moins intensément à l’autre, si l’autre s’y prête aussi.

Deuxième question : dans quelle mesure puis-je faire de mon corps un pur objet de bientraitement ?

La limite du bientraitement de son corps réside dans le phénomène de dépendance. Plus je dépends des autres pour pouvoir prendre soin de moi : plus il y a des risques d’aliénation et de maltraitements. Plus le service public de la santé mentale sera brillant et en capacité d’accueil et plus les corps et les esprits qui vont avec pourront être aidé à guérir si besoin.

Troisième question : dans quelle mesure puis-faire de mon esprit un pur sujet de bientraitement ?

Je suis seul responsable de ce qui se passe dans mon esprit. Plus je m’octroie cette responsabilité, plus je me donne les moyens de pouvoir optimiser mes attentions, mes pensées, mes émotions et mes sentiments.

D’autre part, je ne suis pas responsable de ce qui se passe dans l’esprit des autres. Plus je me désimplique de cette responsabilité, plus je me donne les moyens de pouvoir me maintenir dans une absence de troubles et ainsi propager du beau et du bon en moi et autour de moi.

Prochain et dernier article de la séquence sur le sujet du rapport de moi au monde -> Quelle pourrait-être la meilleure manière de me déségocentrer ?

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