Il se peut qu’il y est du bon dans le transcendant et que ce mot n’est pas un vain mot.
Il se pourrait que la biologie humaine et la conscience qu’elle produirait aient fondamentalement besoin d’un aller-vers les Sources de l’existence.
Sources qui font que nous existons dans un univers et un monde réel en perpétuel régénérations et réexplorations dans un tout générant et explorant tous les possibles plutôt que le vide, le néant, plutôt que rien, plutôt que l’absence de tout et de rien.
Si je vis, imagine, conscientise et ressens la vie, si j’existe, c’est parce qu’il y a cette création qui m’a et me fait, dans ce monde qui me produit, dans mes relations qui m’embarquent, dans ma cérébralité qui me fait du bien ou qui me fait du mal, qui fait du bien ou qui fait du mal.
Nous serions des êtres doués d’une conscience explorative à partir d’un corps biologique doué d’inconscience auto-générative dans un monde pro-géenérant.
Je pourrais dire là, en accord avec son étymologie (de trans, au delà, et scandere, monter : monter au delà) que le transcendant serait la recherche de vivre du Quelque Chose qui nous dépasserait pour mieux nous surmonter.
Mais pourquoi aurions nous besoin de nous dépasser et de nous surmonter, et de nous dépasser et de nous surmonter de quoi ?
Explorons 3 hypothèses :
- Dans un processus créatif qui nous produirait, étant constitutif de celui-ci, la biologie cérébralisée serait embarquée dans un besoin créatif qui nous pousserait à explorer par-delà l’existant : par delà les habitudes, par delà les inconsciences et par delà les injustices.
- Dans un processus créatif qui se produirait en se produisant à partir du déjà-généré, la biologie cérébralisée, consciente de la part de beauté du monde serait amenée à trouver elle-même une manière de kiffer ce Beau qui vibre Bon dans le corps tout en respectant les règles du monde biologique dans lesquelles des corps animaux luttent plus ou moins passivement pour la survie. Ici l’être devrait s’arracher des enjeux de survie portés par les forces inconscientes pour jouir d’une existence transcendée.
- Dans un processus créatif qui nous produirait, étant dissocier de celui-ci, la biologie cérébralisée produirait du plaisir quand cette conscience serait en élan-vers, en recherche de fusion avec cette puissance créatrice toujours fuyante mais incitante à profiter du fait inouï de vivre et d’exister, saisi d’amour, l’être vibrerait de cette tension, de cette séparation entre le monde de la matière et de la pensée et le « monde » de la Source Créatrice.
Simplifions et précisons les ici :
- Nous somme dans la création, la création créant, nous serions amenés à créer aussi
- La création a une histoire physique et biologique qui détermine notre nature, la conscience serait amenée à surmonter ces plans existentiels sous-jacents pour jouir du Beau et du Bon d’exister sur le plan plus récent de la vie consciente
- La dissociation inhérente au fait que le créé n’est pas le Créant pourrait produire par le biais de la conscience et l’imagination humaine une forme de désir d’union avec le Créant
Tentons de les simplifier et de le préciser encore plus ici :
- La conscience humaine engendrerait du désir créatif
- L’exploration et la production de Bon de vivre et du Beau du monde serait un plaisir matériel transcendant l’animalité
- La relative et peut-être illusoire connexion à ce que certains nommeraient Dieu serait un plaisir spirituel transcendant la matérialité à partir du mélange d’esprit (besoin de savoir) et d’affection (besoin d’être aimé) que connait l’humanité.
Que pourrait être la transcendance ?
La transcendance pourrait être la quête de fusion qui pourrait survenir entre le vivre-conscience et le Beau et Bon du monde et peut-être entre le vivre-conscience et la Source Créante du tout et du rien.
Et pourquoi serait-il utile de se transcender ?
Ces deux formes de tentative de communion produiraient du plaisir à vivre individuel : quand je ressens du Beau et du Bon à travers le corps.
Elles pourraient participer de la production du plaisir à vivre par delà moi, pour les autres vivants : quand mon être produit du faire-ressentir-Beau-et-Bon par des formes communicables de productions jouissives, quelles soient métaphysiques, artistiques, relationnelles, guérissantes, nourrissantes ou réconfortantes.
Ce jouir humain que l’on pourrait nommer Divin, Beau ou Bon et qui aurait besoin du Vrai et du Juste pour s’accomplir et se développer.
Article à suivre -> Comment pourrait-on mieux vivre le Beau, le Bon, le Vrai et le Juste ?
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