Je pense que nous sommes plus à l’aise avec les autres lorsque nous sommes enthousiastes et sûrs du rôle social que nous voulons jouer. Je veux tirer le fil de ce postulat au travers de ce court article dans l’espoir de développer plus d’aisance dans mon aller-vers et ma légitimité à faire investir dans mes projets.
Ce que j’entends ici par investissement psychique, c’est ce que j’aurais envie de nommer « le désir d’être et de faire ». C’est à dire le processus naturel de tout humain qui se construit une personnalité en fonction des choix qu’il fait de mimer ou non telle ou telle posture, telle ou telle attitude, tel ou tel style à partir de ce qu’il choisit de prélever dans ses relations, ses rencontres et ses explorations culturelles (lectures, visionnages, spectacles, visites…) d’une part et dans sa motivation à agir de telles ou telles manières vers tels ou tels objectifs d’autre part.
Une hypothèse que j’émets ici, c’est que dans mon cas, l’investissement psychique le plus puissant (c’est à dire énergisant psychiquement) est moins ontologique que praxique. Le « qui je veux être » serait moins emballant pour moi que le « ce que je pourrais faire advenir » même si le désir d’être n’est pas à brimer car humainement c’est avec l’être que l’on séduit le plus.
La conquête de capacité et de pouvoir est primordiale dans ma théorie de la motivation personnelle : réaliser des choses dont on serait fier et dont on pourrait jouir ou faire jouir et qui idéalement produirait du beau, du bon, du vrai et du juste serait le meilleur moteur d’activation psychique dans une vie humaine.
Dans ma théorie de la motivation personnelle, je place l’être au service du « ce qu’il est bon de vivre et de faire advenir ». Ma personnalité doit être façonnée et améliorée pour que mes projets aboutissent.
D’où l’importance de bien s’investir dans de bons projets ou plutôt dans la bonne étoile.
La bonne étoile, c’est l’idéal après lequel je chemine avec enthousiasme et persévérance et qui induira autant de projets individuels et collectifs que mon esprit jugera bon de faire avancer, réorienter, s’extraire, arrêter.
Mon étoile, je la poursuis avec des compagnons d’aventure même si elle est pas tout à fait constituée des mêmes compréhensions et des mêmes fantaisies, elle fait partie de la même constellation que celle d’Adrien, Marielle et Eloise. Elle se nomme « transformation vitale vers une harmonie écologique et amoureuse ». Rêve d’une société humaine organisée dans la considération de tous les vivants pour que la beauté du monde puisse être vécue par le plus de sensibilités possibles avec le moins de souffrances possibles le plus longtemps possible dans un mode de relation qui soit celui de l’amour de vivre ensemble et non de la peur d’être lésé ou d’échouer qui conduit à la maltraitance, la possessivité et la privatisation écocidaires et amouricide.
J’ai donc ça, mon étoile et mon corps et avec ça j’en fais des moi et des nous en devenir.
Je suis des comportements mimétisés et plus ou moins affinés et je suis une force de réalisation d’un idéal qui m’anime et me permet de tendre pleinement à ce que mon corps peut être, avec de moins en moins de cette limite majeure que rencontre quasi toutes les personnalités : la timidité. Timidité acquise par la domestication abusive reçue qui nous fait craindre d’être pas à la hauteur, craindre d’être ridicule, craindre d’être puni. Avec de moins en moins de cette autre limite que rencontre quasi toutes les personnalités : le manque de justesse. Et le manque de justesse le plus critique est la fausse idée que l’on se fait de notre propre capacité et de notre propre pouvoir : notre bêtise -> quand on ne sait pas qu’on ne sait pas et qu’on peut pas. Manque de justesse acquise essentiellement par la faiblesse du capital culturel acquis. Mais ce n’est pas parce qu’on a pas baigné initialement dans un milieu social désireux de justesse d’esprit et de compréhension de soi et de l’autre que l’on doit se taire et ne pas progresser dans cette quête.
Ce qui compte selon moi, c’est d’avoir une étoile qui produise en nous la meilleure énergie, la meilleure ouverture, la meilleure disposition pour dépasser de jour en jour la timidité et la bêtise. Et souhaitons que ce dépassement participe du développement des conditions pour qu’il y est le plus de corps et de personnes qui puissent vivre cette aventure formidable de l’encapacitation et de l’enbonheurement. Libérons nous de nos enfermements d’espèce, de races, de classes, de genres, de looks et de validités et transformons le monde pour plus de jouissance à vivre ensemble.
wow!! intéressant votre manière d’aborder les sujets et de cheminer vers une résolution sans lâcher le « bon » morceau. Bravo pour votre esprit analytique, je vais m’abonner !
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