C’est pas si évident que ça à sonder une motivation professionnelle, qu’est-ce qui l’alimente et c’est quoi mon pouvoir là-dessus ?
Si je devais élaborer ma propre théorie de la motivation, j’y mettrais quoi comme moteurs principaux ?
Y’en a pas mal déjà des théories : Maslow, Berne, Herzberg, Decy et Ryan, Vroom
Toutes sont élaborées à partir d’une logique de besoins et de perception d’intérêts.
Le truc qui me semble manquer ou auquel je pourrais être passé à côté serait une approche qui me permet de mieux résoudre la question du changement de phase. Entre la phase du repos, du divertissement ou du kif à la phase de l’activité, de la tâche ou de l’affrontement.
Quels seraient les éléments à analyser pour mieux mettre mon corps en mouvement dans ce plus ou moins coûteux changement de phase.
D’ailleurs ça serait quoi, ce coût du changement de phase ? L’énergie à dépenser ? La baisse de dopamine ? La hausse d’adrénaline ? Le « rinçage » de mélatonine ?
Il y a là dedans l’idée que dans l’enjeu de l’activité professionnelle, il y aurait le besoin d’acquérir une science de la neurochimie autant qu’une science des besoins et des intérêts humains.
Si l’une s’appliquerait mieux sur l’organisation de sa motivation à moyen et long terme, l’autre s’appliquerait sur l’organisation de sa motivation à court et très court terme.
Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte dans la difficulté neuropsychique à entrer dans ma phase professionnelle ?
- Mon état de forme (dans quelle mesure j’ai sommeil et/ou mal quelque part)
- Mes préoccupations personnelles
- Ma conscience du fait que je peux, en effet, ne pas travailler ou faire autre chose
Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte dans ma motivation à entrer dans ma phase professionnelle ?
- Ma pression sociale environnante (y a-t-il des personnes qui m’observent, rendant plus actif mon surmoi professionnel)
- Ma conscience des sanctions à l’œuvre (je vais le payer socialement et/ou économiquement à un moment donné si je ne me mets pas au travail)
- Ma conscience des récompenses à l’œuvre (je vais être valorisé et je vais me rendre fier, je vais me libérer du poids d’une certaine charge mentale ou je vais pouvoir m’offrir telle ou telle chose)
Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte dans ma facilité à entrer dans ma phase professionnelle ?
- Un processus graduel et bientraitant envers soi-même (s’être endormi à la bonne heure, lever du lit avec le temps d’émerger, prendre un thé ou un café si besoin, faire du sport si possible, organiser sa journée et son travail, aller retrouver des collègues ou un espace de coworking, passer les appels faciles puis les appels à plus grands enjeux quand la soupe chimique du cerveau rend l’aller-vers facile, confiant et joyeux…)
- Une bonne organisation du temps de travail avec des rituels horaires acquis et adaptés à son rythme circadien
- Une bonne ambiance au travail
- Une curiosité stimulée
- Une autonomie et donc de la créativité
- Une gamification
A partir de tout cela, quel pourrait être, dans l’ordre, les bonnes questions à me poser pour être dans une proactivité professionnelle positive et déjouer la nuisance de ma procrastination ?
- Ai-je un rythme travail-loisirs-repos équilibré, clair, établi, connu de ceux qui attendent des choses de moi ?
- Puis-je aller m’entourer pour m’aider à enclencher mon Surmoi professionnel et ne pas procrastiner ?
- Par quoi puis-je commencer pour faire évoluer ma neurochimie vers une disposition positive à l’activité professionnelle ?
- Est-ce que ma réussite professionnelle est autostimulante et bien alignée avec mon étoile (mon idéal de ce qu’il y a de bon à vivre et à faire vivre)?
- Ai-je un plan clair de ce que je dois faire pour aller vers cette réussite professionnelle ?
- Comment puis-je rendre cette quête et ce plan le plus passionnant et/ou ludique possible ?
Merci à Maéva pour son apport sur le sujet
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