Comment prendre les bonnes décisions et ne plus rendre, moi et les autres, malades ?

Problématique actuelle :

Je m’engage dans des activités collectives qui finissent par générer trop de fatigue et de mal-être pour que je puisse offrir le meilleur de moi-même dans la durée, ce qui entraîne des déceptions autour de moi, puis des ruptures relationnelles qui contribuent à mon mal-être psychique et à celui des personnes avec qui des frictions et ruptures se produisent.

Éléments à mieux défendre :

Mon intégrité, ma liberté, mon autonomie, ma santé physique et mentale, et la recherche du meilleur bonheur ressenti possible.

Éléments limitants et dispersifs :

  • Une organisation cognitivo-cérébrale qui produit un système psychique « effort-récompense » inadapté, car trop ou mal sensible à l’agir des autres.
  • Une difficulté à communiquer en état de fatigue.

L’idéal vers lequel je souhaite tendre :

Agir bien, c’est-à-dire, ressentir et produire le maximum de vrai et de bon (incluant le beau et le juste).

Cause racine du problème :

Il y a dans ma manière de prendre des décisions une anomalie fondamentale : je me surestime, et donc :

  • Je ne me connais pas assez pour bien choisir, cadrer, agir et relationner avec pertinence et persistance.
  • Je communique mal sur mes difficultés, car cela reviendrait à assumer des limites et faiblesses que je me cache à moi-même et aux autres pour éviter de sombrer psychologiquement, ce qui me maintient dans un état cérébral motivé, mais produit des choix déraisonnés.

Cela met mon organisme en « mode effort », produisant de la fatigue et du stress et générant une incapacité croissante à répondre aux exigences du cadre relationnel. Je finis par échouer, décevoir mes attentes et celles des autres, et je sombre.

Cause racine de ma problématique psychologique : la surestimation de moi-même

Deux notions majeures sont ici en jeu : la valeur de soi et la responsabilité.

Mon psychisme est actuellement trop sensible à ce que les autres pensent de moi, ou plutôt, à l’idée que je me fais de ce que les autres pensent de moi, ce qui est en réalité lié à la perception que j’ai de moi-même (je suis une bonne personne si… / je suis une mauvaise personne si…).

Mon éducation émotionnelle intervient aussi ici : j’ai appris à agir pour les autres en intégrant la peur de la sanction (douleur physique et morale) et la satisfaction de la récompense (valorisation de soi) quelque soit la personne, ou plutôt plus je suis intime et plus cela réagit en moi comme cela, peu importe la personne et sa manière de récompenser et de sanctionner. Me faisant souffrir pour rien, puis, à force de souffrances internes inutiles, je finis par m’épuiser et me mettre en mode « sauve qui peut » faisant souffrir les autres à leurs tours.

Le cerveau semble ainsi mal adapté pour ajuster son comportement envers les autres en fonction de ce qu’ils feront réellement si j’agis bien ou mal. Dire « non », « j’arrête » ou « je ne peux pas » est devenu source de douleur intérieure. J’ai appris à agir pour plaire (récompense psychique) et éviter la punition (effort psychique) et, ce faisant, mon cerveau a intériorisé un schéma d’apprentissage nocif. Cela a produit une aliénation psychologique.

L’aliénation émotionnelle survient quand la domination et la violence prennent le pas sur la raison : je n’adapte pas mon comportement à la réalité de l’autre et je délaisse mes propres intérêts. Mon jugement émotionnel est biaisé : je surestime souvent les conséquences négatives pour moi-même, physiques ou morales, de dire « stop », « non » ou « autrement ». Ainsi, ma valeur personnelle se construit sur une obéissance excessive qui nuit à ma santé mentale et physique. Conjuguée aux fluctuations émotionnelles, cette aliénation me conduit dans un cycle d’épuisement : bien-être temporaire, surcharge de responsabilités, épuisement, dyscommunication, dévalorisation de l’autre puis de moi-même, isolement, suivi d’un nouveau cycle de reprise et d’épuisement.

La responsabilité consciente et inconsciente :

  • Responsabilité conscientisée et communiquée : les engagements que l’on prend en toute conscience, envers soi-même et les autres.
  • Responsabilité inconsciente : lorsque les émotions et la cognition sont automatiquement activées par les problèmes des autres, sans réelle conscience. Cet instinct, propre à notre nature sociale, devient dysfonctionnel dans deux cas :
  1. Lorsqu’un individu aux comportements nocifs génère un fardeau émotionnel inutile pour les autres.
  2. Lorsque l’entourage impose une surcharge émotionnelle, mentale et physique excessive, au détriment de la santé de l’individu, ce qui altère sa capacité à agir de façon positive.

Dans ce contexte, on s’épuise à reconquérir une valeur aliénée, une valeur qui n’aurait jamais dû l’être. Le corps a besoin de soin, le monde de justesse, et nos actions de raison.

Orientation pour un mode de fonctionnement cognitif et social optimisé :

À partir de cette réflexion, il me semble pertinent d’inclure dans la construction d’un nouveau mode de fonctionnement cognitif et social les éléments suivants :

  • L’Instinct d’Empathie : le fait de s’inquiéter ou de se gratifier de manière automatique dans notre rapport aux autres.
  • Le Surmoi : ce que je ressens en fonction d’écarts avec les valeurs que j’ai intériorisé.
  • La Connaissance de Soi et du Monde : la qualité de compréhension des fonctionnements de mon corps-être, du monde-histoire et de l’interaction entre les deux.
  • L’Éthique : ce sur quoi il est bon et souhaitable de m’engager prioritairement.
  • Mon État de Santé : pour veiller à l’équilibre entre mon bien-être et mon engagement envers les autres.

Articles à venir pour suivre le cours du raisonnement :

Quel pourrait-être la meilleure manière d’agir positivement sur mon Surmoi et mon Empathie ?

Comment bien agir sans se faire du mal ?

Comment communiquer au mieux mes « oui », mes « non », mes « stop », mes « autrement » ?

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