Comment bien agir sans se faire du mal ?

Mon cerveau génère de la bonne ou de la mauvaise humeur en réponse à divers facteurs (que je vais explorer ici). Cette humeur influence directement l’activité de mon corps, rendant celle-ci plus ou moins propice à produire du bonheur ou du malheur ressenti, que ce soit en moi, autour de moi, ou à plus long terme pour la société.

Mon futur fonctionnement cognitif idéal devra intégrer ma santé, mon humeur et la qualité des relations extérieures disponibles. Ce modèle devra permettre alors à mon être de tendre progressivement vers la production d’un maximum de bonheur ressenti pour mon corps tout en générant le meilleur impact positif possible autour de moi et après moi.

C’est quoi l’humeur ?

L’humeur c’est un état de sensations physiques et émotionnelles. Elle se manifeste à travers des signaux de plaisirs, de douleurs, de tensions, d’excitations et d’émotions. L’humeur, c’est une tambouille neurochimique, un mélange hormonal et « neurotransmitif » qui réagit avec les cellules du corps, et cette réaction va être saisie par le phénomène de la sensation et de la conscience. Ce cocktail chimique est la partition psychologique du bien-être, des perturbations, des troubles ou du mal-être.

La bonne humeur, c’est l’état de fonctionnement psychique idéal pour jouir et nous faire chanter et louer l’existence. Le corps, dans l’instant, n’a pas besoin d’être immédiatement soigné, le psychisme est dans le plaisir de vivre, l’estime de soi est adaptée, bienveillante et encourageante, et la liberté existentielle est élevée : l’action n’est pas entravée par les peurs psychologiques.

La mauvaise humeur, hors amplification névrotique, c’est simplement un état psychique d’alerte qui nous aide à prendre conscience et prendre soin de ce qui ne va pas, à défendre nos intérêts et notre liberté, et à nous activer pour résoudre les causes profondes de notre non-épanouissement.

C’est quoi les enjeux de l’humeur ?

La fabrication de ce cocktail neurochimique à l’origine de l’humeur peut être perturbée à moyen terme et nous faire cheminer vers des états anxieux et dépressifs quand les situations à l’origine des déclencheurs de mauvaise humeur reste durablement et insuffisamment résolues. Et à long terme, si ce dérèglement persiste, sous l’effet prolongé du Cortisol, c’est le corps physique qui va être abîmé avec l’apparition de symptômes tels que : troubles digestifs, graisse abdominale, diabète, troubles thyroïdiens, hypertension, maladies cardiovasculaires ou autres troubles, amplifiant l’installation de la mauvaise humeur dans notre système psychique.

Bon, là on perçoit bien tout l’enjeu de prendre soin de notre humeur pour vivre bien dans le bon, le plus longtemps possible. On comprend aussi qu’il y a une mauvaise humeur fonctionnelle, nécessaire à la guérison à venir et à la transformation des déséquilibres et des injustices de cela à quoi on se sent appartenir.

Comment être le plus possible de bonne humeur sans pour autant faire l’autruche ?

Pour soigner mon humeur, j’identifie 3 facteurs d’amélioration possibles :

  1. Être à la hauteur de ses responsabilités : Reconnaître et accepter son mal-être, puis agir avec soin dans ses interactions sociales pour corriger les causes extérieures de la mauvaise humeur, sans causer de tort inutile aux autres.
  2. Être à la hauteur de son humeur : Se concentrer sur des actions qui améliorent notre bien-être physique et émotionnel pour corriger les causes intérieures de la mauvaise humeur, sans forcément tout le temps résoudre les causes profondes, mais qui nous font nous sentir bien dans l’instant.
  3. Être à la hauteur de ses capacités : Ajuster ce à quoi on s’engage en fonction de ce à quoi on se sent appartenir et de ce qu’on peut assumer, en agrandissant ou réduisant nos responsabilités selon nos aspirations et nos limites.

Sur-recourir aux facteurs 2 peut à terme générer du gâchis d’existence. En fait, je crois profondément que nous sommes une partie d’un tout créatif en interactions dynamiques. Les interactions sociales qui contribuent au bonheur commun (que ce soit par la défense collective face aux abus, ou par la création productive envers nos vrais et bons besoins) sont éminemment importantes pour le vivant ; les diminuer, c’est gâcher notre potentiel positif de vivre et, par la même, réprimer notre puissance d’exister. Mais ce n’est pas pour autant, bien évidemment, qu’il faut s’en rendre malade ; la puissance a besoin de santé.

En fait, ici, il s’agirait de recourir le mieux possible aux 3 facteurs simultanément, sans hiérarchie autre que de viser la meilleure jouissance et puissance existentielle collective en prenant en compte nos limites et les conditions du moment. Pour cela, il paraît hautement positif de se soigner et de se libérer de notre propre nocivité (nos attentes irréalistes ou malveillantes), de se protéger de la nocivité des autres, de comprendre, développer et défendre notre place dans le monde, de kiffer la vie et l’espoir, et de générer et ressentir de tout son être et de son corps ce qu’il y a de Bien à vivre et à produire : le Bon, le Beau, le Vrai et le Juste. La précipitation, la préoccupation et l’agacement, générant du mauvais à vivre, je les soigne et je me guéris de ma manière dysfonctionnelle de générer et traiter des attentes. Voilà tout ce qu’est aujourd’hui mon éthique, la bonne étoile-graine qui me guide dans mes décisions et mes agissements.

En reprenant les 5 éléments définis comme constitutifs de la bonne prise de décisions dans le premier article sur cette thématique, cela donne pour moi, ce schéma-boussole du meilleur mode de fonctionnement cognitif et social possible vers lequel je compte désormais tendre :

Article suivant sur la thématique : Comment communiquer au mieux mes « oui », mes « non », mes « stop », mes « autrement » ?

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