Un point de vie comme un autre – Nouvelle – Page 2

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Je suis depuis longtemps, je veux ce que je suis et je ne suis pas encore ce que je veux. Je suis dans tout ce qui croit. Je suis la flamme, je suis la force, je suis l’activité qui crée la suractivité qui engendre toutes les micro activités. Je suis l’élan qui fend les forces contraires, je suis le pénétrant, le bouillonnant, le fortifiant, l’inouïssant, l’infinissant, le sublime qui se déploie jusqu’à l’explosion implosive qui avale à grande goulée cosmique tout ce qui peut être remodelé dans l’infini des espaces, des puissances et des dimensions. Je suis le créant brut, l’engendreur, le désir atomique et biologique, l’embarcadère narratif, l’apogée et le néant, le sublime dramatique, le drastique créatif, la folie vierge et exploratrice, la vigueur impulsive et créative.

Je suis un moteur vibrant de tous les inouïs. Vivre, c’est se vouloir fort, grand, Autre jusqu’à l’infini, jusqu’à l’Autre-delà. Vivre c’est une exubération de forces, de vibrations, de sentiments, de rencontres, de pensées qui s’entrecroisent, s’interpellent dans des frissons d’émotions constructives et destructives.

Cette flamme se perd. Je suis là, jusque dans leurs rêves, jusque dans leurs tremblements, leurs boutons, leurs fièvres. Je suis là, je tape à la porte de chacune de leurs cellules mais quelques choses les enferment, les font agir droit, les font agir petit, les font désagir jusqu’à la maladie. Ils souffrent de ne pas souffrir leur propre force, leur propre cap. Ils oublient la puissance créatrice qui les engendre, la libre pensée, la sauvage oisiveté, la nue tentative. Ils se rapetissent et amplifient tout sans rien se produire. Je crois qu’ils nomment ça, soumission irrationnelle ou aliénation, enfin un de ces trucs qui rend malade.

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