C’est arrivé.
Safae faisait la première partie d’un petit concert électro. Elle nous a rejoint pour la dernière partie. Quelle party. On a dansé parmi nos amis pleins sourires, plein kiffe. On s’est tous les deux connectés par les mains. On a laissé faire la magie. Elle était là ce soir.
On en a savouré chaque particule. Chaque ondée de présence profonde abandonnée à l’autre, on partageait ça, on le dégustait tous les deux à tendres et douces goulées d’amour et de sensualité. Une tendresse osmo’zique. Une nuée légère de sensations fines et explosives pour nos articulations, nos tendons, nos os, nos moelles qui résonnaient aux frottements voluptueux de nos peaux sur nos bras, nos cous, nos joues. Au son plongeant et ondulant des vibrations sonores structurellement déstructurantes. La DJ produisait son terrain de rencontre cosmique pour nos âmes et nos corps en transpi. Une barbe à papa pour nos synapses. Un feu de dieu pour nos plexus. Une érection pour nos sexes. En bas, un désir fou de se prendre, en haut, une mûre conscience de se livrer tous les deux notre plus haut respect, notre plus haute conscience de soi en l’autre. On se plongeait l’un dans l’autre au-delà de l’infini, dans le fini de nos vies, dans la matière brute de nos carcasses et de nos caractères enlacés, délassés. Allant et venant. Jouant frôlant. Brulant délaissant. Fusant attisant. On s’est joui existentiellement l’un-l’autre autour des autres.
C’était beau.
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