Comment prendre soin de son intériorité ?

Et avant tout, une intériorité, c’est constituer de quoi ?

Et ben c’est plutôt simple :

  • une perception pour nous orienter
  • une émotionalité pour nous aiguiller et pour communiquer animalement
  • une mémoire pour nous souvenir
  • un mental pour imaginer, réfléchir et pour communiquer verbalement
  • une conscience pour nous représenter
  • une volonté pour nous mettre en mouvement et en création
  • une raison pour nous aider à décider

Voilà de quoi est composée une intériorité humaine.

Tout cela semble très fonctionnel, mais alors, qu’est-ce qui peut bien se passer là-dedans pour que l’humanité soit amenée à traverser un tel trouble de l’intériorité ?

Et par trouble de l’intériorité, j’entends : mal-être.

Et le mal-être de fond, c’est quoi ?

La souffrance de ne pas arriver à être en communion avec le réel et la vie tels qu’ils sont, à la manière d’un enfant émerveillé, innocent, se sentant en sécurité et en amour pour et dans la vie.

Ce qui se passe lorsqu’on chute de la grâce de vivre et de l’émerveillement, c’est quand la Victimité en nous s’active. Quand elle souffre de chagrin à cause d’une perte. Quand elle souffre de haine à cause d’une peine. Quand elle souffre de soumission à cause d’un chantage. Quand elle souffre d’angoisse à cause d’une menace.

En vrai, ce qu’il manque dans notre intériorité, c’est d’interagir et de laisser la bonne place à notre Victimité. Les spiritualités se sont plantées, elles ont été trop grossières et simplistes en nous disant que l’ennemi du bonheur, c’était l’ego. Parce qu’en fait, l’ennemi du bonheur, ce n’est pas l’ego, c’est la souffrance.

Et la souffrance, c’est quoi ?

Étymologiquement, ça vient de la construction latine : « sous » et « porter ». Porter d’en dessous. Un poids, un fardeau qui nous fait nous sentir petit, qui nous fait nous sentir victime.

La souffrance psychique, c’est une couche additionnelle de mal-être par-dessus nos douleurs, nos joies et nos peines. Souffrance qui interagit concrètement sur le corps : en abîmant nos sensations, nos pensées, nos volontés, elle engendre à son tour de la douleur physique dans des spirales de crispations maniaques, violentes ou dépressives.

La souffrance, c’est quand des peurs inutiles et/ou des manques obnubilants s’invitent malgré nous à l’intérieur de nous. Qui nous font faire des mauvais « je » et des refus de jeux. Des refus de nous prendre comme nous sommes, tel que cela est, dans la vie telle qu’elle est avec les autres tels qu’ils sont et tel que nous avons besoins.

Il y a un enfant en nous, il peut être émerveillé tout comme il peut être aigri, manquant et paniqué.

Et il s’agit surtout de bien s’y prendre avec notre enfant intérieur, d’être un bon parent pour lui, un bon guide, aimant, ferme et encourageant. Capable de cadrer nos relations. Apte à ne pas donner du pouvoir à la nocivité des autres sur nous. Et avant tout à notre propre nocivité.

Et alors, dans ce rôle de bon parent, comment s’y prendre ?

Premièrement, accepter notre enfance telle qu’elle est, telle qu’elle fonctionne, sans la juger ou l’idéaliser.

L’aider à renouer avec nous. Et l’aider à lui faire « toucher le ciel » par la méditation, les bonnes sensations et un état d’esprit positif. L’aider à ne plus se faire happer par sa vulnérabilité, son immaturité et sa soif de toute-puissance. L’entendre et l’orienter sainement et sereinement. La défendre et la protéger. Et l’aimer surtout.

Et dans tout cela, prendre soin du corps avant tout.

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