Si être emphatique permet de plus facilement socialiser et de s’unir plus aisément dans un collectif, cela a aussi un revers de médaille : l’excès de stress pour des situations qui ne nous appartiennent pas vraiment…
D’où l’empathie peut-elle venir ?
L’empathie est le fruit de deux facteurs combinés :
- Une capacité naturelle à être réceptif aux émotions (une forme de sensibilité psychique qui résonne facilement avec l’émotion ressentie par autrui)
- Une éducation qui nous a fait développer cette capacité
Plus l’éducation est exigeante et stricte et plus un individu aura tendance à essayer d’anticiper le plus tôt possible les injonctions des personnes exerçant une autorité sur lui. Ceci, afin de moins les décevoir et de les satisfaire au plus afin de capter le maximum de signes de reconnaissances positifs de leur part et le moins de sanctions et de châtiments possibles.
En quoi l’empathie est-elle une bonne chose ?
L’empathie permet d’anticiper et de veiller au bien-être d’autrui. Ce qui comme je l’ai énoncé en introduction permet de socialiser et de s’inscrire et perdurer au sein d’un groupe.
Elle est aussi le révélateur d’un potentiel à développer une intelligence émotionnelle élevée et donc une aptitude sociale. Cependant si notre empathie se retourne contre nous-même par la prise de responsabilité de quelque chose qui ne nous préoccupe pas, alors c’est que nous avons à « recâbler » notre empathie pour être plus à l’écoute de nous-même.
En quoi l’empathie est-elle une mauvaise chose ?
Si notre empathie nous transforme en robot à satisfaire autrui, c’est que notre éducation nous a poussée à nous sur-adapter.
Nous nous sur-adaptons parce que :
- Nous avons peut-être souffert d’un manque de reconnaissances positives durant l’enfance
- Nous avons peut-être souffert de mal-traitance à notre égard et développé et intériorisé la stratégie d’anticiper les désirs de nos persécuteurs
- Nous avons peut-être développé une foi au fait que notre bonté et notre gentillesse seront forcément récompensées dans cette vie ou dans un au-delà
Notre excès d’empathie contribue à l’injustice de l’exploitation des plus gentils par les plus forts.
C’est en cela que nous devons apprendre à « recâbler notre sensibilité » sur nos véritables besoins et repenser nos attachements envers ceux qui nous empêchent de nous épanouir et de nous accomplir.
L’empathie peut être un réel handicap quand on attend un retour de l’autre.
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