Faut-il faire seul ou à plusieurs ?

Parfois, nous pouvons dans le cadre de nos projets, nous poser cette question.

Nous savons que nous devons impliquer plus de monde (de compétences, de réseaux, d’énergies) autour de ce que l’on souhaite réaliser et pourtant il y  a cette forme de résistance intérieure à ne pas avoir envie d’être « perturbé par les autres ».

Un précepte existe pour désigner ce dilemme :

« Seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin »

Pourquoi devons-nous aller vite ?

Nous somme inscrits dans un monde engagé dans une dynamique libérale : « tout le monde peut réussir et la réussite repose, avant toutes choses, sur toi ».

« Fais la différence » voilà l’injonction intériorisée dans le cœur de nombreux êtres humains. Ceci a pour conséquence, une société à forts enjeux de compétition.

Si je ne développe pas ma condition physique et intellectuelle, je ne pourrais pas m’autoriser à séduire une personne de « forte valeur ».

Si je ne développe pas un métier qui n’a pas la côte, je ne pourrais m’autoriser à avoir de l’influence publique.

Si je ne développe pas une activité innovante, qui apporte une différence majeur sur un marché donné, je ne pourrais m’autoriser à nouer des liens avec des personnes importantes.

Voilà les enjeux individuels majeurs façonnés par le type de société à l’oeuvre dans notre civilisation.

Pourquoi devons-nous aller loin ?

Notre société bat au rythme des pulsions individuelles, elles en sont le carburant.

Comme toute société, elle a aussi besoin de structuration et d’organisation.

Elle est actuellement structurée autour de la finalité du Progrès et organisé autour de la loi du marché.

Le progrès est par définition infini et la loi du marché toujours incertaine et constamment bousculée par les innovations technologiques issues des dynamiques propre au Progrès.

Ce qui fait que pour marquer une empreinte forte sur le monde, il s’agit de penser plus loin avant que de penser plus fort et plus vite. Si je m’obstine à rendre plus rapide et plus puissante une machine à vapeur alors que l’on a déjà inventé la combustion interne et la motorisation électrique, mes efforts seront vains et les portes du marché se refermeront inévitablement sur moi…

Pourquoi s’associer ?

Se positionner sur la bonne vague et s’assembler en organisations pour en capter ce qu’il y a de meilleur est la voie royale vers la réussite sociale et matérielle. Il s’agit ici de tisser la meilleure toile organisationnelle qui allie le plus de compétences et d’atouts possibles, car l’enjeu de toute association est avant tout la combinaisons et les complémentarités des expériences et des talents.

S’associer, construire et développer ensemble, c’est aussi nourrir son besoin de faire corps dans un collectif (nous sommes des êtres politiques) et nous donner les moyens concrets pour impacter le monde, la société et le milieu dans lequel nous évoluons.

Quels sont les obstacles à de bonnes associations ?

1. Les failles psychologiques (ce qui fait que certains individus sont fondamentalement hostiles avec certaines pensées et comportements d’autrui et donc avec une part d’eux-mêmes)
2. L’individualisme primaire (le petit gain individuel à court terme qui compromet le projet collectif)
3. Le manque d’entente sur la finalité du projet sur lequel les individus s’impliquent
4. Le mauvais cadrage autour de la manière d’entrer dans le collectif et d’en sortir
5. La non considération des dynamiques de pouvoirs et la faiblesse du système d’accès à la gouvernance
6. Le mauvais découpage des activités individuelles (manque de cohésion et de cohérence organisationnelles)