L’humain a besoin de l’écologique pour vivre dans un milieu sain, beau et bon.
L’humain a besoin de l’économique pour vivre dans un monde où il y ait des richesses.
L’humain a besoin du social pour vivre dans une société aidante et juste.
Pourtant, la forte poussée économique liée à l’essor des sociétés industrialisées a produit et amplifié une profonde divergence entre ces trois nécessités.
Sur le plan politique qui est de nos jours structuré par le capitaliste mondialisé:
- Prendre une décision en faveur de l’économique (consommation) se fera au détriment de l’écologique (pollution et consommation) ou du social (pression sur la main d’œuvre et l’usager)
- Prendre une décision en faveur de l’écologique se fera au détriment de l’économique (moins polluer coûte plus cher) ou du social (restriction du pouvoir d’achat)
- Prendre une décision en faveur du social se fera au détriment de l’économique (baisse de la compétitivité) ou de l’écologique (démographie et consommation).
L’origine de ce dysfonctionnement
La double révolution industrielle et politique initiée en Europe au XVIIIe siècle a mis au pouvoir le Capital en faveur des classes bourgeoises. L’accaparement du pouvoir économique par cette élite mondialisée a créé un choc social (avec une flambée de la démographie, l’exode rurale et l’apparition de la classe ouvrière) et écologique (avec la disparition rapide de nombreuses espèces, l’atteinte à la diversité du vivant, la pollution de l’air, des sols et des eaux, le réchauffement climatique).
Le Capital prend les décisions et cela au détriment des vies meurtries par les impératifs économiques des plus puissants. Si le capital est facteur essentiel de progrès et de développement, les inégalités sont pourtant de plus en plus marquées (1% de la population mondiale, possède 50 % du patrimoine de la planète).
Si par exemple, l’entreprise Monsanto peut continuer de nuire à la vie des paysans, des consommateurs et de la biodiversité pour servir le profit économique, c’est parce que sa puissance économique l’emporte sur tous contre-pouvoirs sociaux et écologiques.
Une bonne partie du système d’états est corrompue par le Capital et ce qui est insidieux c’est qu’une bonne partie du peuple l’est aussi, et dans ce mécanisme écocidaire, c’est la vie qui perd et qui poursuit son effondrement.
Nous vivons avec des fonctionnements cognitifs qui nous donnent peur de ce qui ne nous ressemble pas et ainsi nous fait nous assembler et nous organiser avec ceux qui nous ressemble. Processus à l’œuvre dans la centralisation du pouvoir et dans les comportements condescendants voire hostiles envers ce qui est différent.
le raisonnement démocratique du « peuple doit gouverner » est donc insuffisant pour guérir le monde. Si le peuple est malade, il rendra le monde malade.
Ainsi nous brûlons les greniers des ressources non renouvelables. Nous amputons aux génération futures les ressources auxquelles elles manquerons peut-être pour jouir convenablement de l’existence.
Ainsi nous détruisons la biodiversité. Nous amputons au vivant les espaces nécessaires pour maintenir sa richesse et sa prodigalité.
Ainsi nous réchauffons la planète. Laissant un monde qui ne sera plus vivable.
Nous vivons dans un monde plein de frontières, ciselant le monde entre plus riches et plus pauvres, entre plus nombreux et moins nombreux, entre favorisés et défavorisés, entre géopolitiquement dominants et géopolitiquement dominés.
Les pistes de convergence pour un avenir meilleur
En raisonnant différemment, nous pouvons imaginer un idéal réunissant et rééquilibrant les intrications économiques, écologiques et sociales.
Un idéal d’une société humaine juste sur les 3 plans économique, écologique et social où le commun remplacerait la propriété, le respect remplacerait la domination, l’encouragement remplacerait la sélectivité biaisée, la pédagogie bienveillante effacerait la brutalité policière.
Cet idéal révolutionnaire passe par l’émergence d’un système politique qui porte cet idéal avec plus de puissance que le capitalisme.
La réalisation de cet idéal ne pourra se mettre en œuvre que par l’essor fulgurants de deux dynamiques politiques complémentaires :
- L’empuissantement des pouvoirs populaires qui convergent avec les intérêts du vivant. Leurs pouvoirs devra être aussi puissant que la force du Capital à l’œuvre dans les décisions politiques pour aboutir à des lois effectives en faveur par exemple de la taxation des transports polluants, la gratuité des transport en commun, le rééquilibrage des investissements routiers en faveur des cyclistes, les réquisitions publiques des logements énergivores en location pour les rénover énergétiquement, l’interdiction des pesticides, de la pêche intensive et destructives des fond marins…).
- L’empuissantement des pouvoirs culturels qui participent de l’avènement d’une société de vies et de consciences harmonieuses qui soient plus importants que les forces culturelles en faveur du consumérisme et de l’anthropocentrisme (genriste et validiste).
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