Nous sommes souvent trop durs envers nous-même et cette sévérité intérieure qui pousse au perfectionnisme peut nous empêcher de jouir de ce qu’il y a de bon à vivre dans notre vie…
Être cependant trop « laxiste » envers nous-même peut clairement nous mettre dans une situation où rien n’est vraiment bon à vivre…
Principe de plaisirs et Principe de réalité
Selon notre milieu social et notre éducation nous pencherons plus du côté de la cigale ou du côté de la fourmi.
Les fourmis sont attachées au principe de réalité et à la valeur travail qui lui est nécessairement associée, les cigales à celui du plaisir et la valeur épicurienne qui va bien évidement avec.
Mais on sent bien qu’une vie de fourmi, c’est pas vraiment la joie… Et tout le monde connaît l’histoire de la cigale qui finit par mendier à la porte de la fourmi pour avoir été trop oisive.
En fait, ces deux vies, souvent misent en opposition, ne sont ni l’une ni l’autre souhaitables. La morale de l’histoire aurait plutôt du être : « la fourmi et la cigale décidèrent de s’unir. La fourmi enseigna à la cigale comment subvenir à ses besoins et la cigale appris à la fourmi à jouir de la vie une fois le facteur de nécessité élucidé. »
Mais voilà notre civilisation industrielle à besoin de fourmis et non de cigales, ou en tout cas uniquement de ces cigales dont on tire profit en faisant raquer les fourmis pour un peu de divertissements au milieu d’un vie d’à faire…
La réalité que nous nous somme créée c’est le « sur-labeur » et c’est ce principe qui nous malmène et qui nous empêche de nous accorder du temps pour nous même.
Ajouter à cela le principe de séductivité et l’idéal du couple que tout le monde admire et vous attiserez les individualités de manière à ce que la fourmilière deviennent un perpétuel nid à insatisfactions…
« Sois fort, sois beau, fais plaisir, fais effort, dépêche toi !!! » voilà les injonctions qui jaillissent du fin fond tumultueux de cette fourmilière.
Quand on a en conscience les enjeux de la sociabilité des animaux sociaux que nous sommes, on se rend compte pourquoi le processus de domestication nous fait intérioriser et perpétuer notre propre maltraitance en nous condamnant nous-même à notre propre esclavage-travail.
Très bon article une nouvelle fois 🙂 L’Art du juste milieu. Comment composer avec la réalité, tout en réalisant nos désirs profonds ? Comment faire coïncider le plaisir de vivre, l’effort de réalisation, et les contraintes extérieurs ? J’aime beaucoup ce parallèle utilisé de la fourmi et de la cigale pour dépeindre notre société 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur Peuples Observateurs Avant Garde Togolaise et Africaine.
J’aimeJ’aime
Ego canalisé par la pensée . Toujours.
J’aimeJ’aime
L’exigence est un vilain défaut. Mais sans exigence, pas d’image de soi renvoyée aux autres de manière luxueuse. Et aujourd’hui, on pense plus à ce que renvoyons qu’à ce que nous sommes réellement nous-mêmes.
J’aimeJ’aime