Liberté personnelle et autonomie affective

Si la liberté n’est pas le bonheur, elle est cependant le terreau dans lequel le bonheur y est propice.

Si la liberté absolue n’existe pas, la libération émancipatrice, elle, existe et permet à des individus d’être stimulés positivement par de nouveaux possibles.

Et cette conquête de nouveaux possibles passe par la montée en autonomie face aux liens qui nous ont rassemblés aux autres jusqu’à présent.

Les liens affectifs exercent une contrainte sur nous-même

Selon le contexte que nous nous représentons, des émotions vont venir prendre place dans notre système psychique, influençant :

  • notre tension nerveuse et artérielle
  • les hormones présentes dans notre organisme
  • notre activité cérébrale
  • les objets de nos pensées

Ces phénomènes reflètent :

  • Notre instinct d’espèce qui nous « offre » la peur du vide, la peur de l’inconnu, la peur de perdre… Mais aussi : l’envie de nous reproduire, le besoin de s’individualiser…
  • Nos comportements d’individu qui ont été façonnés par nos expériences personnelles (cela fait mal, cela fait du bien) et notre éducation (fais cela et fais attention à…)
  • Notre capacité à agir consciemment sur nos émotions (par la conscience, la méditation, la psychanalyse, l’hypnose)

Et c’est précisément dans cette dernière que réside la Sagesse qui permet d’agir sur ses comportements afin de diminuer nos peurs, nos colères, nos dégoûts excessifs et d’accroître notre sérénité, notre liberté et notre amour qui nous fait dire un grand oui à la vie et à ses opportunités.

Sérénité, qui passe par notre montée en autonomie affective, c’est à dire par notre capacité à nous détacher de certains modèles de fonctionnement que nous avons envers nous-mêmes et donc envers autrui.

Ne plus avoir besoin de satisfaire telles ou telles injonctions sociales limitantes, bridantes voir dégradantes que nous avons intériorisées par le passé.

L’autonomie affective se gagne en effectuant un « ReParentage » en s’appropriant nos propres vertus et en se libérant de celles qui nous nuisent à nous et aux autres.

Le développement de la personnalité se façonne avec l’environnement dans lequel nous évoluons

Tous les phénomènes à l’œuvre dans la composition de notre « soupe hormonale » dévoilera autant de nuances à notre personnalité de fond. Personnalité de fond qui est en grande partie propre à notre espèce et au brassage génétique qui à fait de ce corps tel ou tel individu.

Si la « force du Moi » semble plutôt déterminé à la naissance, ce que nous ferons de cette force sera surtout propre à la tutelle reçu dans notre apprentissage de l’existence.

S’il n’y pas de tuteur solide et porteur pour le développement d’un enfant, alors il est fort possible que cette personne pousse mal surtout si les tuteurs ont été maltraitants.

Notre personnalité dépend en premier lieu du soin, de la stimulation et la structuration que nous avons reçues de nos parents ou de ceux qui ont en tenu le rôle et plus tard de nos amis, de nos amours et de nos responsables.

Évoluer vers un autre milieu, c’est pouvoir faire évoluer sa personnalité et se libérer des dépendances affectives toxiques

Il est tout à fait possible qu’un individu puisse aller se nourrir d’autres terreaux et de trouver de meilleurs tuteurs que ceux dont il disposait à l’origine. Adulte, nous devons pouvoir devenir notre propre tuteur aimant et structurant pour espérer devenir l’auteur de notre propre existence.

Ensuite tout l’enjeu d’une existence meilleure passe dans notre capacité à trouver le terreau qui correspond le mieux à notre nature profonde et à s’entourer de nouveaux camarades d’apprentissage qui prendrons soin de notre épanouissement sans prendre le dessus sur notre liberté.

Et pour opérer cette mue vers un meilleur état d’être et de meilleurs milieux, il n’y a deux obstacles à surmonter : nos conditionnements psychologiques et la peur de blesser les autres en posant des limites ou en se distanciant. Se libérer des injonctions que l’on a intériorisées et des comportements toxiques que l’on subit des autres (qui ne se sont pas encore suffisament déconditionnés) et qui nous empêchent de déguster la vie de manière saine et heureuse.

L’autonomie affective, c’est apprendre à s’aimer le plus possible, pour que nous n’agissions plus de manière automatique dans des activités et des préoccupations qui nous font souffrir, en tout cas qui ne nous font pas être bien. On se maltraite à satisfaire la tyrannie des autres (passés et présents) au détriment de notre bonheur. Bonheur qui est toujours possible, qui nous attend ici et maintenant, lorsque l’on arrive à se libérer de nos habitudes de soumission victimaire, où les attentes, les préoccupations et les précipitations ont de moins en moins prises en nous.

Dans cette démarche, il en vient un moment où l’on s’aime comme il faut et qu’on se respecte suffisament pour ne plus se perdre dans des rapports de dominations toxiques internes et externes et que notre rapport à nous et au monde en vient à être libérer des surréactions toxiques pour mieux épouser la vie de manière infiniment bonne et telle qu’elle est, dans l’instant.

6 commentaires sur “Liberté personnelle et autonomie affective

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      1. Il existe une foule de termes s’opposant à l’autonomie, mais je vois dans cette dernière de noirs secrets cachés sous des airs faussement vertueux puisque c’est impossible d’être réellement autonome et tenter de le devenir ne fait qu’accroitre le niveau de parasitisme que nous faisons subir aux autres puisque les ressources et les revenus ne sont pas équitablement répartis alors qu’ils existent en quantité limitée. Plus grande est l’autonomie, plus grandes sont les ressources détournées à notre profit au détriment des autres.

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