Il y a de la pensée, il y a de l’abstraction, il y a de la création, il y a de l’esprit.
Il y a de la matière, il y a de la chair, il y a de la vie, il y a du besoin, il y a de l’animalité.
L’humain est infiniment plus que de la matière, il pense. Et ce n’est pas rien de penser.
L’humain est infiniment plus que de l’esprit, il vit. Et ce n’est pas rien de vivre.
Être humain, c’est être un mélange fulgurant de matière et d’esprit, d’inconscience et de conscience, de vie biologique et de vie culturelle.
Et tout l’art d’être humain, réside dans la possibilité de vivre et de faire vivre sa matérialité, sa biologie, sa socialité tout autant que la pensée, l’art, la politique, la culture, la spiritualité.
Qu’est-ce que j’entends par spiritualité ?
Le cerveau archaïque produit de la pensée de préoccupation : que manger, que boire, que baiser, que vivre, que faire, que craindre ?
L’effort que produit un être humain quand il se spiritualise (par l’art, par la connaissance, par la méditation) lui permet de faire émerger un nouveau type de pensée. La pensée transcendante.
La spiritualité est selon moi, la capacité que nous avons à nous plonger en nous pour faire advenir une pensée transcendante. C’est à dire une pensée qui se détache du moi pour appréhender la Vie et le Monde avec Esprit.
Là où l’archaïsme empêche la spiritualité d’advenir.
L’humain a besoin d’esprit, il a besoin de connaître et de vivre des expériences transcendantes. Et ceci réclame une acsèce, un effort le plus souvent renouvelé pour permettre à notre cerveau un accès à notre spiritualité.
Spiritualité qui produit, paix intérieure, capacité d’émerveillement et de compréhension. Elle semble se développer à partir de notre capacité de conscience et de compréhension. La pensée spirituelle est un effort de conscience et de compréhension. Sans cela nous replongeons dans l’archaïque.
Là ou la spiritualité empêche la vie d’advenir.
Selon moi la spiritualisation ne doit pas être dressage contre notre animalité foncière. La Psychanalyse nous le démontre. Se dresser contre notre biologie, contre notre animalité, c’est faire germer des névroses qui viendront parasiter notre énergie vitale. Car notre énergie provient des puissances biologiques. Lorsque l’on se dresse contre nos désirs biologiques, on se dresse contre la vie.
Tout l’enjeu d’une spiritualité heureuse et accomplissante semble alors résider en notre capacité à inclure le réel, la biologie, tout ça qui est là dans ce monde là dans notre système de représentation et de création d’espoir et de sens.
C’est un bel article que vous avez écrit-là. 🙂 Voici un petit vidéo que je viens de trouver sur internet que je partage ici car je crois que ça ne peut que faire du bien:
Bonne journée à vous, qui que vous soyez! 🙂
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Super ce tu as écrit, j’ai presque les mêmes pensées que je développe sur mon blog , ce qui me prouve que beaucoup de gens pensent et réfléchissent sur la question Bonne journée à toi
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A reblogué ceci sur Raimanetet a ajouté:
un équilibre si précaire … entre implosion et explosion !
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Merci pour ce bel article pertinent.
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