Déroulé de l’article :
- Simplement, ça sert à quoi une thérapie ?
- Quelle sont les bons critères d’évaluation d’une thérapie ?
- Quelles approches ont-elles été déjà mises au point ?
- Comment améliorer la méthode thérapeutique ?
- Quels sont, selon moi, les objectifs d’une bonne thérapie ?
- Quel est le rôle du thérapeute ?
- Quelle sont les bons critères d’évaluation d’un thérapeute ?
- Quels sont les attitudes à adopter face aux obstacles à dépasser sur le chemin de la thérapie ?
Simplement, ça sert à quoi une thérapie ?
Une thérapie, ça sert à remettre le désir de vivre et d’aimer aux commandes de notre existence.
Une thérapie réussie remplace les « besoins » de s’inquiéter et de mépriser par ceux d’aimer et de se respecter.
La thérapie est le processus qui va nous faire passer du mal-être au bien-être et améliorer significativement notre santé mentale.
En fait une bonne thérapie, c’est celle qui fait que « t’es r’happy » 🙂
Quelle sont les bons critères d’évaluation d’une thérapie ?
Une thérapie doit nous rendre heureux durablement, pour cela, il faut qu’elle soit :
- Apaisante en nous libérant de nos formes intériorisées de mépris et de phobie (névroses)
- Effective en nous prodiguant amour et désir de vivre (santé mentale)
- Transformatrice en nous faisant développer de nouvelles capacités intrapersonnelles et extrapersonnelles
Quelles approches ont-elles été déjà mises au point ?
La santé mentale n’est pas une préoccupation moderne, en fait depuis longtemps l’humain a eu besoin de soigner son vivre.
Les premiers thérapeutes sont les chamanes.
L’institutionnalisation de la foi par les religions a donné ce rôle aux prêtres.
Puis l’essor de la médecine moderne avec l’angle de la science a généré différentes évolutions dans la thérapie au sein de différents courants et qui useront ou non de :
- l’introspection (apaisement)*
- l’éducation (transformation)
- l’hypnose (effectivité)
- médicaments (apaisement)
- phénoménologie (effectivité)
- l’appropriation de compétences (transformation)
- la thérapie en collectif (transformation)
- des neurosciences (effectivité)
- des substances psychédéliques (transformation)
*J’indique le critère dominant de la pratique entre parenthèses
Comment améliorer la méthode thérapeutique ?
Le processus d’amélioration thérapeutique se nourrit du processus suivant :
- Découvertes
- Innovations scientifiques et cliniques
- Inclusion des nouveautés dans ce qui marche
- Optimisation des savoirs et savoir-faire disponibles avec les 3 critères d’apaisement, d’effectivité et de transformation
- Adaptation de la thérapie aux patients ou aux clients
Quels sont, selon moi, les objectifs d’une bonne thérapie ?
L’intérieur (ce que l’on pense et ressent) agit en partie sur l’extérieur (ce que les autres pensent et ressentent) qui agit à son tour sur l’intérieur (ce que les autres nous font penser, ressentir et agir).
A la fin d’une thérapie le cercle vicieux (blessures passées – mépris intériorisé – scénario de vie perdant – mal être – blessures nouvelles – mépris …) est abandonné pour s’ancrer durablement dans le cercle vertueux (apaisement – désir de vivre et d’aimer – scénario de vie gagnant – bien être – apaisement face aux difficultés …).
Pour rompre avec le cercle vicieux, il s’agit donc en premier lieu de faire la paix (apaisement).
La thérapie pour être complète et efficace, doit nous entrainer dans un processus de transformation qui passe par le développement des compétences existentielles nécessaires à la guérison de son vivre structuré en 7 objectifs :
- Accepter son passé et son monde
- Pardonner ceux et celles qui nous ont offensé pour nous alléger du fardeau du ressentiment
- « Pauser » ses tracas, ses pensées, ses jugements
- Raisonner pour mieux comprendre et mieux agir
- Aimer plus fort
- Nourrir son vivre
- Transmettre son sens
Quel est le rôle du thérapeute ?
La thérapie n’implique pas forcément un accompagnant, bien qu’il soit très utile, la thérapie se fait dans l’esprit des personnes qui veulent améliorer leur qualité d’existence. Parfois on le fait avec des livres, des podcasts, des copains, des temps à soi et ça peut marcher. C’est pour les cas plus « lourds » et pour aller chercher le plus haut potentiel de transformation personnelle qu’on sent bien qu’y arriver tout seul relève de l’illusion.
Le thérapeute est un guide, un accompagnateur vers le chemin de la délivrance et de la transformation personnelle, pour cela, je crois qu’il doit lui même être arrivé à s’apaiser et à se transformer suffisamment pour nous orienter dans le chemin.
L’accompagnant joue un rôle de miroir encapacitant de la thérapie, sa présence permet vraiment de se livrer, l’opportunité de déposer ses soucis dans « les oreilles » d’un autre qui sera ne pas émettre de jugements ne se trouve pas si facilement autour de nous. l’introspection en solitaire ne permet pas ce « dépôt de souffrance » qui est par ailleurs la raison d’être de la psychanalyse.
L’accompagnateur aide à dépasser les obstacles en apportant de la connaissance et en aidant à développer des connaissances que l’on ne possède pas.
Le thérapeute encourage et stimule la réalisation de la thérapie qui peut se laisser engluer en solitaire.
Certains thérapeutes iront jusqu’à agir plus profondément en communiquant plus directement avec l’inconscient en ayant recours à l’hypnose. L’autohypnose pourra par la suite être développée en vue d’une encapacitation intrapersonnelle nécessaire à la montée en autonomie du client.
Le fait que les thérapies payantes ont tendances à durer ou à n’être pas suffisamment effectives réside dans deux facteurs : le niveau d’incompétence du thérapeute et l’enjeu d’intérêt économique de la profession. Dans ce dernier, si la personne apprend à le faire soi-même ou guérit trop vite, il perd son client. Cependant et fort heureusement ce n’est pas le seul enjeu, celui qui prévaut dans la profession c’est la déontologie du soin qui est elle, nourrit par l’intérêt d’être fier de soi et d’avoir d’autres clients pour les professionnels qui travaillent en dehors du service public.
Le rôle crucial du thérapeute est de mettre tout en œuvre pour guérir la personne de son mal-être le plus efficacement possible.
Quelle sont les bons critères d’évaluation d’un thérapeute ?
Le ou la thérapeute doit nous aider à nous rendre plus heureux durablement, pour cela, il faut qu’il ou elle possède les capacités suivantes :
- Professionnalisme du dénouement des conflits internes et externes
- Adaptativité aux potentialités et capacités de la personne en thérapie
- Activation du désir de vivre et d’aimer
- Pédagogie de la transmission de savoir-faire intra et extra personnels
Quels sont les attitudes à adopter face aux obstacles à dépasser sur le chemin de la thérapie ?
Dans l’ordre :
- Aller chercher le désir profond d’aller mieux et ne pas s’engager dans une thérapie sans une ferme intention d’en finir avec son mal-être, quoique cela implique
- Trouver le bon accompagnement avec lequel on se sent en confiance et qui sera nous challenger pour que la thérapie avance
- Arriver à se livrer en pouvant faire des réponses véridiques au thérapeute par-delà les conditionnements des jugements sociaux intériorisées
- Comprendre que le processus thérapeutique consiste en une dialectique d’agir en soi et d’agir sur son environnement direct. Ne rester qu’à l’étage de l’introspection ne peut pas faire guérir totalement son vivre. Il va falloir faire face à la timidité, à ses faiblesses et aux situations préalablement inconfortables. L’accompagnant est là pour rendre cet exercice plus confortable et ludique.
- La ténacité face à l’imbrication des difficultés internes et externes qui rendent la thérapie très souvent plus longue que ce qu’on avait imaginé au début. A vrai dire l’aliénation de la société est telle que la thérapie est très souvent le travail (stimulant et intriguant) d’une vie (même si l’accompagnement, lui, peut-être beaucoup plus ponctuel)