On peut rêver d’une vie meilleure et ce désir peut malheureusement nous dégoûter parfois de notre quotidien… Comment faire pour mieux composer avec nos obligations et reprendre en main ce qui interagit avec nous tous les jours ?
La procrastination et l’excès de charge mentale nous alourdissent l’existence. L’origine de cela est le dégoût que l’on peut ressentir face à certaines situations de nos vies.
Valeur et labeur
N’avez-vous pas remarqué comment certaines personnes pouvaient accomplir des tâches routinières ou difficiles sans vraiment se plaindre et même parfois avec plaisir ? Comment se fait-il que certaines personnes sont d’un naturel satisfait et travailleur ?
Il s’agit de personnes qui ont une forte valeur travail qu’elles développent avec l’aptitude à être fières de leur labeur. Ce sont également des personnes qui nourrissent des idéaux de vie personnelle autour du bonheur au foyer. Souvent elles trouvent leurs plaisirs parmi la reconnaissance de leurs proches.
Idéal et potentiel
Cependant, si nous naissons avec un esprit qui ne peut s’empêcher de penser à l’aliénation dans laquelle la société nous enferme, il devient plus difficile d’accepter un quotidien qui enrichit et facilite les uns par la sueur des autres.
Saisir les enjeux de pouvoirs qui gouvernent nos existences tend à nous faire vouloir reprendre notre vie en main pour favoriser sa situation et déployer plus d’épanouissement en nous et autour de nous. On ne s’accomplit pas avec de la soumission. On s’accomplit avec de la maîtrise.
Plus notre idéal personnel est aligné avec nos agissements, plus nous sommes propices à accepter notre lot quotidien.
Plus notre idéal personnel est en conflit avec notre « ici et maintenant » et plus la frustration et le désintérêt du quotidien peut grandir en nous.
Le quotidien est le matériau du développement personnel
L’idéal est une force, il est la seule voie possible vers un vivre-mieux individuel et collectif.
C’est quand l’idéal tourne en rond sans avoir de prises directes sur sa situation que l’idéal a tendance à devenir souffrance.
La souffrance est la conséquence d’un idéal personnel trop en décalage avec ce que l’on vit vraiment au quotidien, sans véritable prise pour aller le chercher de manière concrète.
Pourquoi chercher notre idéal dans un « ailleurs » ?
Le désaccord avec notre quotidien passe par l’idéalisation d’un « ailleurs » meilleur. Le risque de cela est de rejeter tout en bloc et de vouloir tout plaquer pour tout refaire.
N’est-ce pas cela une fuite ? N’est-ce pas cela une forme d’incapacité à rendre notre quotidien meilleur ? Fuir les problèmes brutalement, c’est risquer de les retrouver sur son chemin plus tard. Nous ne pouvons échapper à nos lacunes qui attirent les expériences négatives.
Palier à nos lacunes dans notre « ici et maintenant » puis peut-être partir ou s’arrêter au stand pour remanier notre idéal et notre projection dans le monde ?
Dans une société malade, l’arrêt au stand me parait à privilégier. Le décalage entre le bon à vivre que notre nature nous réclame et le bon à vivre que la société nous fait miroiter et suer est colossal.
Nous avons besoin d’une retraite et d’un plan pour mieux affronter ce colosse et nous offrir notre meilleur liberté, notre meilleure manière d’aimer et de lutter.