Comment (re)prendre sa vie en main ?

Parfois, nous pouvons nous sentir découragés, nous pouvons laisser filer certaines de nos responsabilités, de nos engagements et nous sentir coupable de notre passivité ou de la mauvaise pente que nous avons pu emprunter… Parfois, nous n’arrivons plus à tenir notre volonté, nous nous laissons dériver dans la vallée du renoncement et du divertissement, nous nous laissons un peu trop looser l’existence.

Looser la vie par rapport à quoi ?

Par rapport aux idées qu’on se fait d’une vie réussie et dans le meilleur des cas, d’une vie heureuse.

Le premier problème avec ça c’est qu’on nous met et on se met des trucs faux sur la vie heureuse, on se loupe initialement à croire qu’en faisant telle ou telle chose, on sera sûr de kiffer.

Mais non, faire ça et être heureux, on s’aperçoit que ça matche de moins en moins et ça, c’est dans le cas où on y arrive, la plupart du temps on y arrive pas bien. Je crois en fait que tout le monde commence dans la vie en se trompant avec l’idée de la réussite et du bonheur.

Le deuxième problème dans la maitrise de la vie humaine, après la question de l’espoir, c’est la question du devoir.

La plupart des humains ont besoin de sécurité, de confort, d’amour, de sexe, de kifs, de sens et de liberté.

Et les besoins, c’est notre psyché qui l’orchestre et la psyché, c’est variable et corruptible. Notre éducation, pour ne pas dire, notre domestication va influer sur nos appétences en terme de sécurité, de luxe, d’affection, de séduction, de justice et de découverte, tout autant, peut-être, que notre détermination génétique.

A force de soumission pour satisfaire nos appétences, notre vouloir va se corrompre en devoir. Et c’est précisément dans le devoir que l’on peut souffrir, s’user, se résigner et surtout se relâcher quand on est pas surveillé par les autorités à l’œuvre. En suit de la culpabilité, entrainant de la baisse d’estime de soi, entrainant une baisse des hormones de joie et d’excitation, entrainant de la déprime, des fuites, parfois des drogues, parfois des addictions. Cercle vicieux d’une vie mal prise en main.

Des mains, c’est super cool. Des mains ça obéit au doigt et à l’œil, c’est comme une sorte de jouet télécommandé où on peut gérer plus ou moins précisément une sorte de multi-pinces, multi-prises, multi-griffes avec quoi on peut faire plein de truc de oufs, comme écrire par exemple. Pour les personnes valides des mains, quel cadeau quand même.

Mais bon une vie, ça se manipule plus bien qu’avec des mains, ça se manipule avec des personnes, des idées, des manières de dire et de faire, des manières de comprendre et de décider. C’est devenu un tantinet plus complexe ces temps-ci, vous trouvez pas ?

Ce que j’entends ici par « reprendre sa vie en main », c’est reprendre la volonté en main et aller de jour en jour vers plus de maitrise de son vivre. De prendre la pleine responsabilité de sa santé, de ses pensées, de ses émotions, de ses relations et de ses actes et d’apprendre à gérer ça comme jadis on a appris à gérer des mains.

Apprendre à orienter sa pensée et sa volonté par la méditation et la raison.

Apprendre à influencer positivement ses humeurs par l’alimentation, le sommeil et le sport, l’auto-correction cognitive (je décide d’arrêter de penser à ça qui me fait souffrir inutilement et de penser à ceci comme ça, car ça me fait plaisir utilement) et la communication (je décide de ne plus relationner de cette manière avec toi, je te propose de le faire ainsi pour notre bien commun).

Apprendre à apprendre en se libérant des fausses croyances sur notre propre maitrise, notre propre compétence, notre propre valeur illusoire qui ne n’émeut que nous-même, en apprenant à être un humble apprenant, curieux, kiffeur, qui voit les obstacles comme des niveaux à franchir dans le game de la maitrise et du kif durable. Qui ne souffre plus des critiques, qui n’est plus fragile de ça car il sait qu’il est le maitre à bord et que le « player one » aime son avatar, son corps, son esprit, son âme et ses personnages d’un amour déconditionné avec toutes ses limites, ses vulnérabilités, ses marges de progrès. En cela, il devient son propre meilleur ami, meilleur parent et meilleur conseiller. Tout ça en se mêlant aux autres goulument pour en prendre ce qu’il y a de bon et pour s’en éclairer de ce qu’il y a de moins bon comme dans un miroir dans lequel on apprend à gommer nos propres défauts.

Nuisons aux attentes inutiles, elles sont maltraitantes. Quand on a la volonté au corps, le manque de bonheur s’évapore car la force est à l’œuvre, l’idéal n’est ici qu’idéal et il se sculpte tout autant que le corps-esprit s’améliore dans une danse optimaliste qui relie le passé, le présent et les futurs préférables dans un effort jouissant, libérer de tout devoir et où le vouloir est devenu libre, assumé, affirmé, respectueux et plus raisonnable aussi.

Les livres qui m’ont grandement aidé à apporter de la maitrise et du kif à ma vie :

  • La maitrise de l’amour (Don Miguel Ruiz)
  • Le pouvoir du moment présent (Eckhart Tolle)
  • Les 6 clés de la confiance en soi (Nathaniel Brandon)
  • Les mots sont des fenêtres, ou bien ils sont des murs : introduction à la communication non violente (Marshall Rosenberg)
  • Que dites-vous après avoir dit bonjour ? (Eric Berne)

 

 

 

 

7 commentaires sur “Comment (re)prendre sa vie en main ?

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