Nous donnons habituellement à ce mot une connotation spirituelle et mystique : « l’âme est ce qui perdure de nous après la mort ». Pourtant même si je ne peux me prononcer sur un au-delà de la vie personnelle, il est difficile pour moi d’exprimer mon « existentialité » sans avoir recours à ce terme.
Au delà de son utilisation religieuse, l’âme recouvre plusieurs aspects :
- Notre sentiment de particularité intérieure
- Le sens de ce qui nous anime
- Le mystère de l’inexistence et notre désir d’éternité
Quel est ce sentiment de particularité intérieure ?
Il apparaît avec la notion de « moi » en psychologie. Ce « moi » mis en perspective par la conscience de soi nous donne un sentiment de spécificité propre.
Cette spécificité propre se développe au travers de :
- notre corps : avec ses particularités liées aux aléas du brassage génétique
- notre milieu : L’environnement dans lequel nous évoluons et en l’occurrence notre milieu social
- notre vécu : nos expériences personnelles qui engendrent nos souvenirs au travers de notre mémoire
- notre conscience : l’évaluation de l’environnement dans lequel nous évoluons et le rôle que nous jouons
- notre connaissance : la représentation que nous nous faisons de nous-même et du monde par l’accès au savoir
Quel est le sens de ce qui nous anime ?
Pour la psychanalyse et en particulier dans la vision de Carl Gustav Jung, je pourrais dire que notre âme est ce qui anime notre inconscient. Notre inconscient est par définition ce qui se passe en nous et agit sur nous sans que nous en ayons conscience.
Notre inconscient tend notre être à combler des besoins de toutes sortes dont notre conscient ne sait pas en premier abord pourquoi il s’anime.
A travers la compréhension, nous levons le voile sur le côté obscur de nos besoins, qu’ils soient physiologiques (survivre), psychologiques (avec les autres) ou spirituel (en harmonie). Et cela entraîne une forme de compréhension des limites de nos possibles individuels et de notre impact réel sur le monde.
Apprendre à se connaître, c’est quelque part apprendre à mieux épouser son âme et devenir de plus en plus intime avec le sens de nos actions.
Pourquoi ce désir d’éternité ?
Derrière la notion de particularité apparaît la notion d’éternité.
Le sentiment de particularité et l’instinct de survie engendrent l’attachement au « moi ». Cet attachement au « moi » nous permet dans le monde réel de nourrir notre besoin d’exister et d’élaborer des stratégies pour parvenir à s’individualiser. Ce désir brut d’exister en tant qu’individu nous pousse à vouloir continuer à exister après notre propre mort. Il nous faut laisser une trace dans le monde.
Pour cela nous trouvons dans le domaine du réel les stratégies suivantes:
- Faire des enfants
- Réaliser des œuvres
- Jouer un rôle dans l’histoire de sa famille voire du monde
Nous trouvons également dans le domaine de l’imaginaire la stratégie suivante : croire en un monde et une existence après la mort.
Tout cela vise à trouver une paix avec soi-même en regard de notre propre fin.
Mais on est peut-être loin de ce qu’est vraiment l’âme, l’idée d’âme comme une illusion d’éternité ne me satisfait pas.
Si je devais essayer de décrire ce que je perçois dans la notion d’âme, je dirais que c’est l’énergétique en nous qui va au monde et goûte le vivre.
Est-ce que cette énergétique dispose d’un libre-arbitre ? Voilà une quête de résolution spirituelle intéressante.
Des sujets fort intéressants sont abordés dans votre blog.
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