De la volonté de dominer

Dominer, être respecté, être puissant, être attirant, être valorisé, être valorisant, être mémorable voire inoubliable…

Dans la pulsion de domination humaine il y a quelque chose du besoin d’être impactant, attirant, attractif, du besoin de marquer son temps, son histoire, les autres, les siens. Et en cela de faire des autres, ici et à venir, des témoins, des hôtes, des réceptacles, des co-acteurs de son emprunte physique, biologique, sociologique et existentielle.

Et vouloir dominer, n’est-ce pas être au contact de la part de soi qui défend notre instinct de reproduction ?

Et dominer, n’est-ce pas pousser un peu trop loin le curseur de la combativité et de la séductivité ? Dominer n’est-il pas une manière de faire et d’être nocive, qu’il serait mieux de combattre et de transformer ?

La reproduction animale marche de pair avec des formes de démonstration de puissance. Car on voit bien que les attributs de la domination peuvent participer à la capacité de séduction.

Et j’en arrive à comprendre et à expérimenter que l’on touche un point de félicité d’attractivité sociale quand celle-ci est balancée, rééquilibrée par la capacité à aimer. La séductivité optimale, c’est un fort et subtil mélange de pouvoir et d’amour. Transparaître la force qui rassure et donne confiance, et l’amour qui invite à l’enrelationnement et à l’enfamiliation équilibrée et joyeuse. La force mutée en sérénité et le plaisir de jouir de la vie, l’amicalité et la combativité. Le tout en un.

Quand on a dit ça, on a fait quasi le tour du sujet. La résolution est là. Quand la recherche de pouvoir oublie l’amour, on sombre dans la domination abusive. Quand la recherche d’amour oublie le pouvoir, on sombre dans la soumission abusive.

Ni soumission, ni domination, ni tout-amour, ni toute puissance. Ni moi ou les autres. Ni moi en les autres ou les autres en moi. Moi et les autres.

Passer de la domination-soumission primaire à la puissance vitale et spirituelle. Quand la puissance est produite ensemble pour le bien de toutes et tous.

8 commentaires sur “De la volonté de dominer

Ajouter un commentaire

  1. Bonjour, merci pour cet article, mais votre réflexion me parait incomplète. A mon sens il manque notre part spirituelle. En effet l’humain a ce besoin de dominer pour se sentir en sécurité. mais c’est là son évolution la plus primitive. Si l’humain parvient a évoluer vers sa nature véritable, et trouver l’équilibre entre sa part spirituelle et sa part physique (entre ciel et terre), alors le besoin de domination (la peur et l’ego) s’efface pour laisser la place a l’acceptation (amour). c’est le processus d’individuation sans fin, la spirale, le mouvement de la vie. Cordialement. Jennifer

    Aimé par 1 personne

    1. Bonsoir et merci pour ce commentaire,

      Il est en effet intéressant d’opposer domination et acceptation.

      Je vous rejoins à 100 % sur le fait qu’il vaut mieux être dans l’amour que dans la volonté primaire de dominer.
      Je vais creuser l’aspect spirituel de la chose…

      Mais il me semble que même dans le domaine spirituel (les choses de l’esprit), la volonté de dominer est présente : beaucoup cherchent à trouver la voie spirituelle la plus puissante pour expliquer et donner sens à son existence. Mais peut-être que la « spiritualité » est justement cette volonté de se détacher de l’esprit de conquêtes en donnant sens et amour plutôt que pouvoirs et admirations…

      Bien à vous

      J’aime

      1. je ne parle pas ici d’acceptation soumission. mais acceptation lâcher prise après la lutte avec ce qui est… et ainsi sortir du besoin de contrôle et de peur. l’acceptation c’est reconnaitre ou se situe mon libre arbitre.
        et la spiritualité n’est pas un domaine, mais ce que chacun de nous à en soi, l’esprit, la pensée. il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit. Mais je crois que c’est la que ce situe aussi notre subjectivité, vous donnez peut être un sens différent au mot domination et soumission que moi. Pour ma part ce sont des mots qui rejoignent l’animalité de l’homme, et qui ne correspondent pas à un homme maitre de lui et qui sait maitriser cet instinct primaire, et qui ne se sentira donc ni supérieur ni inférieur à quiconque mais égal à l’autre. Cordialement.

        Aimé par 2 personnes

Laisser un commentaire

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑