Pourquoi avons-nous des préjugés ?

Un préjugé est une idée admise et plus ou moins fausse que nous ressentons et pouvons exprimer lorsque nous avons un apriori positif ou négatif à l’égard d’une chose, de quelqu’un, d’un groupement d’individus ou encore de toutes sortes d’objets, de valeurs et de situations…

Les préjugés jouent des rôles protecteurs et orienteurs

Notre fonctionnement psychique et cognitif produit du jugement à partir du processus organique suivant :

  1. Douleurs ou expériences désagréables ressenties / plaisirs ou expériences agréables ressentie
  2. Interprétation de l’origine perçue de ces sensations
  3. Association de sentiment :
    • peur à l’égard des perceptions des dangers
    • dégoût à l’égard des perceptions des expériences désagréables
    • envie à l’égard des perceptions des expériences agréables
    • joie à l’égard des perceptions de plaisirs potentiels
  4. Contamination des préjugés du groupe dans lequel on appartient par besoin de faire partie des autres qui nous reconnaissent et nous protègent.

Ce processus psycho-métabolique qui joue un rôle préventif et structurant pour notre organisme est donc nourri par notre influence aux autres et en premier lieu de ceux qui font autorité sur nous : nous absorbons les sentiments et les opinions (pas d’opinion sans sentiment) de ceux qui nous protègent et nous guident sans que l’on est a vivre ce qui a provoqué les sentiments et les opinions de ces personnes (qui ont eux même pu être protéger par l’éducation). Ce processus rend l’éducation possible jusqu’au fonction réflexe de l’organisme, ceci est la base de notre fulgurante réussite en tant qu’espèce dominante sur terre.

Nous sommes en cela instinctivement sensibles aux « effets de meutes » : si un de nos proches à peur alors nous nous mettons en disposition de crainte, s’il est d’humeur agressive envers un autre groupe, nous nous mettons en disposition d’attaque. Si il juge a priori, nous aurons tendance à juger a priori, c’est à dire à préjuger.

Ce processus de mimétisme et de généralisation a un intérêt pour la survie et le développement de notre espèce et les injonctions comme « les serpents, ça tue mon fils », « méfie toi des gens qui critique les autres » nous sont utiles. Mais le problème c’est qu’il y a des préjugés qui nous nuisent.

Les préjugés sont inadaptés à la complexité du monde

Le non respect de la complexité inhérente à notre monde engendre les préjugés qui sont toujours des simplismes. Tout les serpents ne tuent pas et il y a des critiques qui sont constructives.

Qu’ils soient individuels ou collectifs, les simplismes développent et alimentent les risques de conflits et de mauvaises orientations de vie et de projets. C’est pourquoi il faut chercher à leur nuire en rendant nos jugements et nos interprétations de plus en plus juste grâce à cette excellente question à avoir en toile de fond de notre esprit : « Est-ce que ceci est-il bien vrai ? »

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