Pourquoi avons nous besoin d’aller dans notre passé pour mieux vivre notre présent ?

Si le présent déclenche des réponses passées, la nouveauté, la richesse et les détails du moment présent se retrouvent perdus – Leslie Greenberg

la psychothérapie repose sur ce fondement : comprend mieux le passé qui te constitue, donne lui un sens et ta présence se vivra mieux.

S’il est avéré que les psychothérapies guérissent de nombreux patients, il en est qui sont plus ou moins efficaces selon les individus. Néanmoins, si cela marche de manière si efficace dans certains cas , qu’est-ce qui fait que cela marche ?

Qu’est ce qui se joue dans la « re-découverte du passé » pour que cela puisse autant libérer certaines personnes ?

Revisiter le passé n’est pas ici un retour pour rester bloqué dans la nostalgie ou la douleur, mais un processus de compréhension, de guérison et de libération. Il permet de dissoudre les blocages, d’acquérir de la sagesse à partir des expériences passées, et de se libérer des schémas répétitifs qui nuisent au bien-être. En apprenant à intégrer ces expériences, on peut vivre le présent avec plus de conscience, de liberté émotionnelle, d’amour de vivre et de sérénité.

le néocortex humain engendre un « vouloir comprendre et agir sur soi et autour de soi » propre à l’élan et la force de notre conscience, de notre imagination et de notre raison.

Comprendre, c’est mettre en conscience. Prendre conscience, c’est pouvoir mieux agir. Mieux agir, c’est mieux vivre. Et l’humain à cette faculté incroyable d’agir sur lui-même, il est capable de refouler, brimer, ou vivre et encourager certains sentiments, certaines émotions, certaines pensées, certains actes.

Le désordre intérieur qui conduit un être vers le mal-être réside dans le mal-agir envers soi-même. Où la guérison durable passe par : arrêter de se malmener soi-même et s’ouvrir à ce que le « corps » nous dit au travers de nos sensations.

Rester inconscient du mal que nous faisons et que nous nous faisons à nous-même, c’est s’interdire la guérison.

La décision consciente de se réconcilier et de retrouver une harmonie avec sa propre nature, sa propre histoire, est le bon premier pas d’une thérapie.

Cependant celui-ci ne suffit pas car si le conscient a un certain pouvoir sur nous, l’inconscient en un autre, prévalent, car c’est lui qui a la main sur notre énergétique psychique et nos sentiments.

La part profonde de notre inconscient fonctionne comme un animal et plus nous remontons vers la lisière du conscient et plus cela fonctionne comme un enfant.

L’enjeu inconscient d’une thérapie consiste à pouvoir mieux communiquer avec notre enfant et notre animal intérieur. Enfant et animal qui peuvent être fâché contre notre partie consciente et voulante… Car elle omet une émotion, car elle néglige un besoin, car elle renie une expérience douloureuse.

Toute la base de la thérapie est l’art de comprendre ce que notre inconscient endure, croit et désire pour nous autoriser intérieurement à être ce qu’en fait, nous sommes.

Même si nous arrivons à mieux comprendre les anciens fonctionnements irrespectueux de soi et des autres, les traumatismes et les habitudes du passés peuvent rester. Un peu comme l’animal domestiqué qui ne sait pas aller vers la liberté.

La puissance d’une thérapie consiste à nous autoriser et à nous rééduquer nous-même à la liberté, au respect de soi, à cette union intérieure ressentie comme si bonne entre conscience et nature. Nous devons devenir la plus haute autorité pour nous-même et être capable de remplacer nos interdits par des autorisations.

Et pour que ces autorisations soient de bonnes autorisations, c’est à dire des autorisations qui font du bien à l’existence, il faut souvent en passé par la souffrance et les larmes salvatrices.

J’imagine que l’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent si obstinément à leur haine, c’est parce qu’ils sentent qu’une fois que la haine aura disparu, ils seront obligés de faire face à la douleur. – James Baldwin

Se délivrer du passé douloureux, c’est le ressentir, l’accepter, le comprendre, le pardonner et se désamalgamer des rôles et des fonctionnements néfastes qu’il a engendrés en nous. Cette conscience raisonnée et apaisante peut entraîner la délivrance des fardeaux intérieurs (les rôles et fonctionnements inconscients non encore déconstruits, générateurs d’intranquillité, d’anxiété et de sur ou sous activité) qui alors s’évapore dans un sentiment d’amour et de désir de vivre.

la réussite thérapeutique s’engendre avec la combinaison de la vulnérabilité, de la raison, et de l’amour, c’est cela en quelque sorte notre convecteur temporel qui permet de corriger notre présence.

il nous faut, avant le voyage, nous assurer que ces trois agents actifs sont présents avant de nous mettre aux commandes de notre voyage intérieur vers le passé. Relaxation et méditation, connexion au corps harmonieux et à l’esprit allégé des jugements et dissolution de l’ego, avant de mettre le contact vers nos troubles. Arriver à ressentir et agir à partir de son âme.

Le voyage c’est le changement de perspective. C’est cela qui produit une transformation de notre perception pour renouer avec un moi intérieur qui retourne à l’innocence. Le retour à l’innocence intérieure protégée par une autorité d’adulte bienveillante produit une existence nouvelle où l’amour redevient roi où les injustices se rectifient, les blessures et les meurtrissures s’apaisent, la liberté s’assure.

La thérapie est une marche sensible vers la libération de son être, en faisant un pas vers la compréhension d’une vérité qu’on se voilait et un autre pas vers une autorisation qu’on se refusait.

En thérapie ressasser le passé, c’est s’embourber. Penser que l’avenir nous sauvera, c’est se tromper de destination, l’espace-temps de tout bonheur, c’est le continuum du présent.

Et pour cela, il faut être le moins troublé possible et pour ça il faut retrouver une âme pure et innocente et guérir les parts de soi des rôles qu’elles n’ont plus à devoir jouer.

Je vous conseille la lecture de deux livres qui aborde de la meilleure des manières, ces deux approches:

Pour être heureux partout comme en vacances -> Le Pouvoir du Moment Présent d’Eckhart Tollé.

Pour nous soigner et nous guérir de nos fardeaux -> Pourquoi Nous Sommes Essentiellement Bons de Richard Schwartz.

8 commentaires sur “Pourquoi avons nous besoin d’aller dans notre passé pour mieux vivre notre présent ?

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  1. Lorsque nous allons mal il nous est difficile de comprendre le cheminement et d’entamer les reflexions dur soi qui pourtant sont la seule issue vers un « mieux être avec nous même et envers les autres..et c’est pourtant la seule véritable issue pour aller mieux apprendre à accepter à s’aimer et aimer les autres et la vie..mais ça n’a rien de facile..le chemin est plein d’ornieres..a nous de les franchir avec brio..et davancer un peu plus chaque jour.. vers une estime de soi et le plaisir de vivre retrouvé et même amplifié..

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