Ce mot à historiquement une connotation mystique. L’âme est ce qui perdurerait de nous après la mort et qui emmènerait avec elle notre conscience.
Rationnellement et donc réellement, un corps mort est mort, sa cérébralité avec, et donc sa conscience aussi.
Pourtant, il est encore difficile pour moi d’exprimer mon « existentialité » sans avoir recours à ce terme.
En cela, ai-je du mal à abandonner ce terme parce que suis-je conservateur d’un attachement affectif envers des restes de mon éducation catholique, ou ce mot a-t-il encore une utilité explicative (qui m’aide à comprendre) ou performative (qui m’aide à être) ?
Le mot « âme » est utilisé par la plupart des religions pour donner une explication illusoire à l’immortalité de l’esprit individuel.
Dans le contenu des religions, on y trouve des mythologies et des légendes (des histoires qui aident à croire), qui appuient une politique (des règles qui produisent des comportements sociaux), qui repose sur une mystique (étymologiquement, ce qui s’intéresse au secret).
La mort étant un secret, une inconnue, elle génère cognitivement un désir de connaissance, lui même amplifié par l’angoisse de la mort.
A partir de là, l’illusion peut être une voie pour nous soulager. D’ailleurs, l’illusion ça sert toujours à ça : échapper à des peurs.
L’imaginaire impactant nos émotions, il est possible de se soulager avec ça. Le problème avec les religions, c’est que c’est une sorte de « cheval de Troie ».

Il y a une angoisse. Alors, il est aisé, surtout enfant, d’accueillir en nous des fausses explications.
Ces fausses explications sur la mort sont souvent dispensées par des autorités qui s’en donne économiquement les attributs (églises immenses, encens, tenues de prêtre et tout ce qui est fait pour impressionner, envouter et nous faire sentir petit).
J’ai accueilli jadis volontiers ces fausses explications sur la mort.
En les accueillant, j’ai aussi dû intégrer un système de bien et de mal qui me poursuivraient éternellement après la mort de mon corps. Une construction mentale des plus aliénante, mettant à sac ma liberté intellectuelle et psychologique.
Tout l’édifice de ma construction comportementalo-religieuse reposait en fait sur la peur d’affronter mon angoisse de la mort.
Mieux aurait valu me dire petit :
« il y a une peur intense quand on s’imagine la mort.
En vrai, la mort n’est rien. Quand on est mort, il n’y plus d’activité cérébrale, donc il n’y a plus d’être, donc le secret de la mort c’est ça : la mort, c’est rien.
Redouter la mort ne nuit pas à la mort mais à la vie. Alors vis, aime, joue et jouis au mieux. Il n’y a rien à craindre de la mort »
Certains en font un Tout mais en fait la mort c’est juste rien.
Imaginons plutôt mille manières de vivre de la vie heureuse ensemble plus que mille manières de vivre des morts pas malheureuses.
Et même si l’expression naturelle des têtes de squelettes peut donner l’impression qu’ils sourient, c’est la mort dans l’âme que je vous dis qu’ils n’ont plus l’âme d’en rire.

Mais au-delà de la notion d’âme comme véhicule de la vie imaginaire après la mort, il est vrai que ce mot peut être parfois utilisé par les scientifiques comme embarcadère vers d’autres zones d’inconnu :
- La conscience, la sensation psychique et le libre-arbitre humain
- La personnalité extra-biologique
- L’intuition et la créativité
Deux conférences nous amènent à réfléchir intelligemment sur ces sujets :
Des sujets fort intéressants sont abordés dans votre blog.
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